Le journaliste burundais Egide Mwemero de la radio publique africaine (RPA) est détenu depuis trois jours au cachot des services des renseignements des Forces armées de la RDC à Uvira (Sud-Kivu). Le secteur opérationnel Sokola 2 l’accuse de complicité avec «un réseau qui déstabiliserait Bujumbura, la capitale burundaise».
Egide Mwemero a été arrêté lundi dernier alors qu’il travaillait avec deux journalistes congolais à la station de la radio Le messager du peuple dans la cité d’Uvira.
Egide Mwemero, technicien de la RPA était en mission de service en provenance du Rwanda où la quasi-totalité de sa rédaction s’était réfugiée pendant les hostilités au Burundi.
Pendant qu’il travaillait avec ses confrères congolais, un véhicule bondé de militaires a subitement garé devant la station Le messager du peuple. Les militaires sont entrés dans la station et ont arrêté trois personnes. Ils les ont ensuite amenés au bureau des renseignements des FARDC, a indiqué Mutere Kifara. Le journaliste et le technicien du Messager du Peuple ont été libérés mercredi, mais Egide Mwemero est resté en détention, a poursuivi le directeur la radio Le Messager du peuple, Mutere Kifara.
La même source se dit très inquiète des tortures et le manque de nourriture dont Egide Mwemero serait victime au cachot des FARDC.
La presse militaire du secteur opérationnel des FARDC a démenti ces allégations et affirme que le détenu en garde à vue sera bientôtlibéré.
Depuis le 5 octobre dernier, la radio Le messager du peuple d’Uvira a signé un contrat de partenariat avec la radio publique africaine du Burundi, pour la diffusion quotidienne pendant 20 minutes du magazine Umura Burundi, une émission qui prône l’apaisement et la paix au Burundi.
Mais quatre jours seulement après la diffusion de l’émission, le signal de la radio Le messager du peuple très écouté de l’autre côté de la frontière a été brouillé.