
Au total, 197 civils ont été tués en décembre 2019 par les groupes armés et les forces de sécurité dans la partie Est de la République Démocratique du Congo.
Ce bilan est contenu dans le rapport mensuel de décembre 2019 des chercheurs du Baromètre Sécuritaire du Kivu et dont une copie est parvenue à 7SUR7.CD ce mercredi 29 janvier 2020.
« Le mois de décembre 2019 a été́ le plus meurtrier pour les civils jamais enregistré par le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST) depuis sa création, en juin 2017. Les groupes armés et les forces de sécurité ont tué au moins 197 civils au cours de 31 derniers jours de l’année 2019. Ce bilan, d’une gravité inédite, a été enregistré alors que novembre 2019 faisait déjà figure de mois le plus meurtrier jamais enregistré », note ce rapport.
Le baromètre sécuritaire du Kivu explique la lourdeur de ce bilan par le nombre élevé des tueries à Beni au Nord-Kivu.
« Ce bilan s’explique en grande partie par le nombre toujours très élevé de massacre de civils dans le territoire de Beni. 117 personnes ont été tuées, dans des attaques attribuées essentiellement aux rebelles islamistes des Forces Démocratiques Alliées (ADF). C’est un niveau comparable au mois de novembre 2019 où 126 ont été tués », indique-t-il
Les chercheurs du baromètre sécuritaire du Kivu notent également que l’offensive de l’armée congolaise contre la rébellion Hutu rwandaise du Conseil National pour le Renouveau et la Démocratie (CNRD), sur les hauts plateaux du territoire de Kalehe a également provoqué la mort de nombreux civils, essentiellement parmi les familles de ces combattants rebelles.
Par ailleurs, les travailleurs humanitaires ont été la cible de plusieurs attaques, notamment dans les territoires de Beni, Lubero (Nord-Kivu) et Fizi au Sud-Kivu.
Déogratias Cubaka, à Bukavu