Procès Mwangachuchu : La Haute Cour militaire décide de convoquer un chef de division du ministère de l'intérieur au sujet de l'arme à feu que portait le prévenu 

Vendredi 14 juillet 2023 - 16:07
Image
Droits tiers

La Haute Cour militaire a décidé, à l'audience de ce vendredi 14 juillet 2023, de convoquer devant la barre, à titre de renseignant, le chef de division du ministère de l'Intérieur en charge des armes à feu.

Il sera question pour lui d'élucider la problématique de l'arme que portait le député national Édouard Mwangachuchu.

« Au lieu de descendre sur le lieu, la Haute Cour militaire va faire venir le chef de division en charge des armes à feu du ministère de l'intérieur avec tous les dossiers possibles. Nous allons voir s'il y a un dossier qui renseigne sur cette arme. Nous allons peut-être poser des questions qui peuvent nous amener à une descente sur terrain », a déclaré le président de la composition, le général de brigade Kalala Kapuku. 

La Cour a pris cette décision à la requête des avocats de la défense. Ces derniers estiment que la descente sur le lieu permettra non seulement de démontrer que leur client détenait en toute régularité une arme, mais aussi de prouver qu'il ne s'agissait pas d'une arme de guerre comme le renseigne le ministère public.

Pour sa part, l'organe de la loi a réitéré son affirmation selon laquelle l'arme que détenait Édouard Mwangachuchu est plutôt une arme de guerre dont l'autorisation n'est donnée que par le président de la République. Elle n'est pas une arme d'autodéfense, comme l'allèguent les avocats de la défense, a-t-il soutenu.

Le ministère public a, par ailleurs, indiqué que le problème n'est pas que la détention illégale d'armes.  Mwangachuchu doit aussi être poursuivi pour cession d'armes car l'arme sollicitée s'est retrouvée entre les mains de son garde du corps et serait perdue à ce jour.

Selon le prévenu Mwangachuchu, cette arme a été acquise au ministère de l'intérieur après avoir rempli toutes les formalités nécessaires et payé une somme de 75 USD. 

Il a rapporté que son garde du corps est venu prendre cette arme alors qu'il était à l'étranger pour des soins médicaux. Depuis son retour au pays, a-t-il indiqué, il n'a jamais revu ce garde du corps, y compris cette arme à feu.

ODN