Des artisanaux miniers du Lualaba ont pris part à la campagne de sensibilisation et de formation sur la santé, la sécurité au travail, les bonnes pratiques environnementales, ainsi que l'adhésion à la Mutuelle de santé pour l'exploitation minière artisanale à Kolwezi. Elle a été organisée par l'Alternative pour la transformation de l'artisanat minier (ATRAM), avec l'appui technique de l'Agence belge de développement Enabel.
Il s'agit des creuseurs artisanaux, des manutentionnaires et des femmes laveuses des minerais, ainsi que des responsables de coopératives minières qui ont pris part à cette formation, dont la clôture est intervenue le mardi 21 mai 2024.
Selon Nkulu Songwe, président de l'Aternative pour la transformation de l'artisanat minier (ATRAM) qui s'est exprimé à la presse locale au sortir de cette activité, l'objectif de cette activité est de sensibiliser les participants sur la sécurité de travail, ainsi que la santé environnementale.
"Notre objectif est qu'un creuseur puisse travailler dans la sécurité. Et puis, se garantir la santé. Et nous les avions aussi sensibilisés et conscientisés sur l'adhésion à la mutualité de santé pour assurer la prise en charge sanitaire. C'est ainsi que nous avons invité toutes les coopératives, tous les exploitants miniers à adhérer à cette visionvision d'Atram pour assurer la bonne santé", a-t-il indiqué.
Prenant la parole, Sophie Mukembe Kabole directrice provinciale de la direction des Réformes de l'artisanat minier et suivi des procédures, a fait savoir qu'une autopsie profonde a révélé beaucoup de faiblesses et difficultés qui visent l'exploitation minière artisanale.
"(...) A l'issu de nos multiples travaux de terrain, il nous est arrivé de faire une autopsie profonde du secteur de l'exploitation minière artisanale qui a révélé beaucoup de faiblesses et difficultés majeures visant l'exploitation minière artisanale dans notre province. Notamment les membres ZEA à la disposition des coopératives, ce qui amène les exploitants miniers à empiéter sans cesse dans les concessions industrielles, le non respect des normes légales établies pour une exploitation artisanale responsable, les tracasseries de diverses formes de services publics dans le processus d'exploitation et de commercialisation des produits.
Mais le thème principal de notre atelier étant travail décent et protection sociale qui peut se traduire en l'amélioration des conditions de travail dans les sites miniers artisanaux et l'assainissement du climat d'affaires, est l'un des principaux thèmes qui constituent le cheval de bataille du gouvernement provincial à travers notre direction et qui a été l'objet de plusieurs missions avec rapports et propositions de solutions déposés ou proposés à la hiérarchie", a-t-elle dit.
Dans la foulée, Sophie Mukembe Kabole dit s'attendre à une mise en pratique des connaissances acquises lors de cet atelier de renforcement des capacités par les bénéficiaires afin d'améliorer leur situation.
"Toutefois, nous devons relever qu'avec l'opportunité que vous avez eu à travers le renforcement des capacités exécuté par l'Atrame avec l'appui de l'Enabel sur le code minier, les droits du travail, l'incitation pour une organisation du noyau de sensibilisation pour la sécurité, nous osons espérer qu'au moins votre part de vouloir humaniser votre travail est acquise. Et qu'à 100%, vous allez mettre en pratique le nécessaire de votre acquisition intellectuelle et pratique reçue pour rendre viable et assurant votre métier afin de garantir votre avenir et atteindre ainsi le rêve d'appartenir à cette classe moyenne tant rêvée", a-t-elle ajouté.
Il sied de signaler que le panel d'experts composés notamment de maître Aimé Banza, de Jean-Paul, chef de division provinciale de la Prévoyance sociale, ont débattu sur les défis de la productivité face aux impératifs de la santé et Sécurité sociale.
Des brevets, des outils de sensibilisation, ainsi que des Équipements de protection individuelle (EPI) ont été remis aux participants à cette formation en présence de Wenceslas Bance, représentant de l'Enabel à Kolwezi.
Marcelo Mfumu, à Kolwezi