Le professeur André Mbata rejette toute idée du référendum constitutionnel. Il affirme que cette idée ne passera au
Congo-Kinshasa. Si le referendum est passé au Burundi et au Congo-Brazzaville mais chez nous, il n’aura pas lieu, a-t-il expliqué. La foi du constitutionnaliste s’explique par le fait qu’aujourd’hui, majorité et opposition déclarent haut et fort que la constitution sera respectée. ‘‘Le président Kabila a dit qu’il n’a jamais mandaté personne pour le faire. A la majorité comme à l’opposition, tout le monde jure respecter la constitution’’, a rappelé Mbata. Sur le plan
scientifique, il a démontré que le référendum constitutionnel ne peut concerner que les matières non révisables de la constitution. Et de préciser que la constitution ne peut être révisée que sur des matières révisables et non celles verrouillées par elle-même. A la première ligne contre la révision constitutionnelle, le distingué professeur lance avec son Institut pour la démocratie, la gouvernance, la paix et le développement- IDGPD une campagne de vulgarisation de la constitution. L’objectif, dit-il, est de faire connaitre au peuple congolais ses droits et ses obligations. La campagne s’étendra sur l’ensemble du pays et touchera toutes les couches sociales de la population. Les équipes de terrain ont prévu les interprètes pour faire passer le message dans les quatre langues nationales. Dix ans après l’entrée en vigueur de la constitution du 18 février 2006, il pense que le temps a sonné pour faire comprendre au peuple qu’il doit prendre son destin en mains. André Mbata déplore la prostitution
politique et la flatterie qui caractérisent certains acteurs politiques congolais. ‘‘Je ne peux pas avoir des désirs pour les hommes. Ce sont les institutions qui doivent être consolidées’’, ajoute-t-il. Le meilleur moyen de le faire, selon lui, c’est de respecter scrupuleusement la loi fondamentale.
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