Suite à la déclaration radiotélévisée du samedi 28 novembre 2015 du Président Joseph KABILA qui vient de convoquer, sans préciser ni la date ni le contenu, un dialogue politique national et inclusif en vue «d’aplanir les divergences profondes qui apparaissent chaque jour qui passe sur l’édifice national», selon ses dires, il est évident qu’il s’agit bien là d’un recul par rapport au message qu’il a adressé au Secrétaire Général des Nations Unies avec la proposition du choix des noms des personnalités pouvant jouer le rôle de cofacilitateur au «dialogue».
Cette démarche a eu des échos po
Politique
L’APRODEC a pris acte des termes de l’annonce du dialogue politique national faite par Joseph Kabila, le samedi 28 novembre 2015, lesquels laissent sous-entendre que l’objectif final du dialogue serait notamment la modification de la Constitution en vue d’organiser certaines élections au suffrage indirect, en ce compris l’élection présidentielle.
L’APRODEC souligne que le dialogue tel qu’annoncé par Joseph Kabila viole les termes des paragraphes 19, 20 et 21 de la Résolution 2211 du Conseil de sécurité des Nations Unies laquelle présente un caractère contraignant pour les autorités de
L’adresse du chef de l’Etat Joseph Kabila faite le week-end dernier, a provoqué, comme il fallait s’y attendre, des réactions musclées aussi bien de la part de certaines partis politiques et personnalités de l’Opposition que des organisations de la société civile.
La Dynamique de l’Opposition, le G7, le député national Franck Diongo, l’Asadho, la Société civile de la RDC...
L’ex-gouverneur du Katanga, Moise Katumbi a envoyé spécialement son directeur de cabinet, Louis Mwilu pour parapher la déclaration commune signée conjointement par les leaders de G7 et de la Dynamique de l’opposition. Pour Louis Mwilu, l’ancien gouv considère que le dialogue est une supercherie de M. Kabila qui veut s’éterniser au pouvoir. Il ajoute que le peuple congolais doit barrer la route à cette grave tentative de violer la constitution. Il n’est pas question de laisser le régime amener le peuple dans la dérive.
Le leader de l’Unc a tout dit. Kamerhe fourbe désormais ses armes contre le président Kabila qu’il considère comme l’artisan du coup d’état constitutionnel. VK estime que le président sortant a dépassé le stade des intentions, il veut matérialiser son projet de présidence à vie. Le remède est simple. Il faut l’éjecter du fauteuil présidentiel même par la rue. L’article 64 de la constitution donne les pleins pouvoirs à la population.
Contrairement à la rumeur qui a dominé le microcosme politique national, faisant état d’un déplacement à Luanda du Secrétaire National de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) en charge des Affaires extérieurs pour rencontrer le président angolais, Dos Santos, pressenti médiateur du Dialogue national congolais, Félix Tshisekedi a tenu à éclairer, hier lundi 30 novembre 2015, l’opinion sur les vraies raisons de ce voyage.
A peine rentré de sa tournée euro, africano-américaine, Diongo est monté au créneau pour dénoncer le dialogue que le régime veut organiser pour obtenir le glissement. Le dévoilement arrive et le premier à se faire découvrir, c’est M.Kabila. Il veut assassiner la patrie par son dialogue indigeste. Pour le radical opposant, le dialogue est un coup de poignard contre le peuple congolais, contre la démocratie et contre la constitution.
Dans un délai ne dépassant pas dix jours, à dater de la signature de l’Ordonnance n°15/084 publiée, hier, lundi 30 novembre 2015, un Comité préparatoire sera institué. Il sera composé des Délégués issus de la Société Civile, de la Majorité et de l’Opposition politique. Ce Comité préparatoire tout comme le Dialogue, lui-même, seront placés sous la co-modération d’un Représentant de la Majorité et d’un Représentant de l’Opposition Politique. L’Organisation et le fonctionnement du dialogue et du Comité Préparatoire seront fixés par un Règlement Intérieur.
Tous les dirigeants du G7 et de la Dynamique de l’Opposition se sont retrouvés, lundi 30 novembre 2015, à Fatima pour fédérer leurs forces en vue de mener une série d’actions de terrain et pour préparer, ensemble, l’avènement du Président de la République élu au suffrage universel direct, à l’issue des élections nationales du 27 novembre 2016.
Quelques jours seulement après sa tournée en Europe, Amérique et Afrique, le Député National Franck Diongo, Président du Parti Lumumbiste Progressiste, fait encore parler de lui. Après avoir suivi minutieusement le discours du Chef de l’Etat par rapport au dialogue, l’opposant radical apporte ses observations et recommandations. C’était au cours d’une grande conférence de presse organisée hier, lundi 30 novembre 2015, au siège de son parti sur l’avenue de l’enseignement dans la commune de Kasa-Vubu.