Kinshasa, 29 Nov. 2015 (ACP).- La délégation de l’Union européenne en République démocratique du Congo a sensibilisé la presse congolaise, spécifiquement les journalistes environnementalistes sur les enjeux de la protection de l’environnement, au cours d’un café de presse organisé vendredi au siège de cette institution à Kinshasa.
Politique
Vital Kamerhe, l'un des opposants les plus en vue en République démocratique du Congo, a accusé dimanche le président Joseph Kabila de vouloir fonder une "nouvelle République" en changeant de système électoral à un peu plus d'une année de la fin de son mandat.
Les rideaux du congrès de l’Union nationale des démocrates fédéralistes (UNADEF) sont tombés, hier dimanche 29 novembre 2015 dans la salle des fêtes de la paroisse Sainte Anne, à Gombe, après deux jours de travaux. Sur fond d’une critique acerbe provoquée par la dernière sortie médiatique du président de la République annonçant la convocation d’un Dialogue national inclusif et la constitution de son comité préparatoire, Charles Mwando Simba, président de l’Unadef, a jugé ce discours « pathétique », laissant beaucoup de zones d’ombres.
Le président Kabila est resté égal à lui-même. A découvert, le schéma d’un changement de Constitution est enclenché au regard de son adresse à la Nation le week-end dernier. Toutes les manœuvres battues en brèche depuis le début de l’année sont remises au goût du jour : recensement, identification des nationaux, changement du système électoral en cours, etc. Bref, il s’est inscrit dans une logique dont il ne saurait plus se détourner et dont les pièces, tel un puzzle, se mettent en place.
Le sénateur Jacques Djoli a accusé jeudi 26 novembre 2015 à Kinshasa le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) d’avoir « créé des provinces spéciales avec des commissaires spéciaux sans que les Assemblées provinciales puissent voter des édits ».
Le président de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) en République démocratique du Congo (RDC), Me Georges Kapiamba, est d’avis que « le Dialogue ne peut pas porter atteinte aux lois de la République ».
« Nous avons réaffirmé notre attachement aux lois de la République » a-t-il déclaré devant la presse, en marge de la clôture du Forum national de la société civile tenu les 23 et 24 novembre 2015 à Kinshasa.
C’est, désormais, la voie de non retour en RD. Congo. Depuis ce week-end, le Président de la République, Joseph Kabila Kabange, s’est montré très déterminé à aller jusqu’au bout de sa logique. Après plus de six mois de consultations, il a, enfin, décidé de convoquer le dialogue national. Dans une adresse à la nation, ce samedi 28 novembre, dans la soirée, il a annoncé une série de décisions qu’il a prises, pour concrétiser la tenue des assises de ce dialogue national. Un comité préparatoire est institué, pour des dispositions pratiques.
La Majorité Présidentielle, MP et, le G7 brisent l’omerta. Ce, suite à la déclaration coupe-gorge des princes de l’Église catholique faite, le mardi 24 novembre courant. Dans cette dernière, les Archevêques et les Évêques ont appelé, en clair, à l’organisation des élections libres et transparentes, dans le strict respect des délais constitutionnels. Pour veiller à la chose, plusieurs mesures étaient annoncées. Neuvaines de prières, Marche pacifique, le 16 février 2016 … Voilà, la somme d’activités prévues.
Les réactions fusent de partout, après le message du Chef de l’Etat à la nation, le samedi 28 novembre dernier. Dans une réflexion intitulée ‘‘Pour le Dialogue national : Unique voie pour mieux baliser l’avenir de la nation’’, le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie, PPRD, par l’entremise de son Secrétaire Général, Henri Mova Sakanyi, signataire de ladite réflexion, rappelle que la vie de la nation vaut plus que la tenue d’élections à la hussarde et dans n’importe quelles conditions.
Après avoir suivi attentivement le message du Chef de l’Etat, Joseph Kabila sur le dialogue, la NCPS/Opposition Nationaliste, que dirige le Député National Steve Mbikayi, s’est dit totalement satisfait dans la mesure où le Chef de l’Etat a répondu favorablement à toutes ses préoccupations soulevées dans son cahier des charges lui présenté lors des consultations le 5 juin 2015.