Les défaillances de la Monusco en République démocratique du Congo, les défis de la Minusma dans le nord du Mali... Sur tous ces problèmes et sur d’autres, comme le Burundi, le secrétaire général adjoint des Nations unies chargé des opérations de maintien de la paix, le Français Hervé Ladsous, s’exprime sur RFI.
Sécurité
Conclu il y a une dizaine de jours à peine, le nouveau protocole de coopération entre les FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo) et la Monusco (Mission des Nations Unies pour la Stabilisation au Congo) est déjà entré dans une période de forte précarité.
Plus de cent civils et trente policiers ont été tués en l’espace de onze mois dans des attaques attribuées à des ex-rebelles du M23 et aux miliciens Nyatura, réfractaires au processus de démobilisation.
Le député provincial élu de Masisi, Robert Seninga, qui a livré ces chiffres mardi 2 février à Radio Okapi, regrette que ces hommes armés ne soient pas contrôlés.
Il a affirmé que la dernière attaque armée remonte au 31 janvier dernier.
La société civile de Shabunda accuse les miliciens Raïa Mutumboki de multiplier les enlèvements des civils dans le groupement Bamuguba-Nord (Nord-Kivu). Elle fait notamment état de l’enlèvement de six personnes le week-end dernier.
Cinq d’entre eux ont été libérés après le versement d’une caution dont le montant n’a pas été communiqué. Deux infirmiers faisaient partie du groupe.
Le général-major Derrick Mbuselo Mgwebi, le nouveau commandant de la force de la Monusco, a officiellement pris ses fonctions lundi 1er février au quartier général de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC à Kinshasa. Il remplace à ce poste le général Carlos dos Santos Cruz.
Âgé de 59 ans, il affiche une expérience militaire et internationale de plus de 35 ans, selon le porte-parole de la Monusco, Prosper-Félix Basse, qui retrace son parcours :
« Il était commandant de la force des Nation unies au Burundi de 2004 à 2006.
Les Forces armées de la RDC (FARDC) ont délogé les rebelles FDLR de plusieurs localités des territoires de Lubero et Walikale notamment Buleusa, Rusamambo, Mizinga, Rusoha et environs, au terme des opérations lancées depuis une semaine dans cette contrée.
Le porte-parole des opérations Sokola 2, au Nord Kivu, capitaine Guillaume Ndjike Kaiko a livré ce bilan, dimanche 31 janvier.
«Tous ces bastions sont tombés entre les mains des FARDC et sont sous contrôle. La population avait besoin de son arme et ce qui a été fait.
L’armée affirme avoir arrêté, depuis lundi dernier, les quinze personnes annoncées portées disparues du camp des déplacés de Mugunga 3 à Goma (Nord-Kivu). Le porte-parole des opérations Sokola 2, le capitaine Guillaume Ndjike l’a précisé vendredi 29 janvier.
Les parlementaires originaires de l’Ituri accusent les FARDC de se déguiser en coupeurs de route pour piller les voyageurs sur les axes routiers Bunia-Mambasa, Bunia-Aru et Bunia-Mahagi.
La Monusco a renforcé sa présence à la frontière entre la République démocratique du Congo et le Burundi. On parle de trois positions et quelque 150 hommes pour aider l'armée congolaise à prévenir toute infiltration de rebelles burundais. Depuis août dernier, les services de sécurité congolais disent avoir intercepté plusieurs dizaines de ces présumés rebelles en provenance du Rwanda et du Burundi.
Les combattants de l’Armée de Resistance du Seigneur (LRA) encore très actifs dans les provinces du Haut et du Bas-Uélé subissent actuellement une très forte pression sur le terrain de la part de l’Armée Congolaise (FARDC) et des Casques bleus de la Mission des Nations Unies en RDC (Monusco).