Clément Kanku : « Le Dialogue ne peut pas offrir un chèque en blanc à la majorité présidentielle » aux élections en RDC

Lundi 29 juin 2015 - 06:10
Le leader du Mouvement pour le renouveau (MR), Clément Kanku, a livré vendredi 26 juin 2015 un message clair en direction de la majorité présidentielle autour des consultations entreprises par le chef de l’Etat avec les acteurs des forces politiques et sociales de la RD Congo. « Nous estimons que le dialogue ne peut pas devenir un prétexte pour offrir un chèque en blanc à la majorité présidentielle, afin de contourner la volonté du peuple en obtenant le fameux glissement. C’est pourquoi, nous pensons que ce dialogue se fasse pour trouver des solutions. Nous disons non au glissement », a-t-il déclaré au cours d’un point de presse tenu au siège de son parti politique. L’élu de la circonscription électorale de Dibaya a estimé qu’« il est impératif que le chef de l’Etat fixe l’opinion et nous tous par rapport à ses vraies intentions ». « En ce moment-là, je crois que ceux qui doivent aller au dialogue ou ceux qui doivent dialoguer avec lui seront fixés et sauront là où ils doivent aller parce que ça serait aujourd’hui comme qui dirait naviguer à vide, aller vers l’inconnu », a-t-il affirmé devant la presse. Les radicaux se perdent en conjectures Le président du MR est l’un des opposants qui avaient accepté de répondre aux consultations présidentielles qui se sont déroulées au courant de ce mois de juin, alors que les radicaux se perdaient en conjectures : « Pourquoi le chef de l'Etat veut organiser le Dialogue national ? Pour reporter les élections prévues en 2016? Ou pour contourner l’obstacle constitutionnel ? ». En effet, le président Joseph Kabila, dont le mandat arrive à la fin en 2016, ne pourra pas se représenter à la prochaine présidentielle à condition que soit révisé l'article 220 de la Constitution. C'est la raison pour laquelle, certains opposants ont dit « non au dialogue national » initié par le président Kabila, et dénoncent les manœuvres politiciennes d’organiser le dialogue politique à la fin de son mandat ». D’autres, par contre, jugent « nécessaire » ce dialogue qui, selon eux, reste la seule clé pour des élections apaisées en RDC. De ce point de vue, pour que le dialogue national soit possible, ils souhaitent entendre le président Joseph Kabila annoncer qu’il ne se représentera pas à l'élection présidentielle de 2016. « Cet acte ainsi posé ouvrira une ère de retour de la confiance, propice pour organiser le dialogue national entre la mouvance présidentielle et l'opposition sans oublier la diaspora », arguent-ils.