Les casques bleus de la Monusco sont prêts à assurer la protection des civils pour faire face aux conflits interethniques qui opposent depuis plusieurs jours les communautés Nande et Hutu au Sud de Lubero (Nord-Kivu), a assuré mercredi 10 février le représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations unies en RDC, David Gressly.
« Cette situation va demander une approche multidimensionnelle d’abord avec la politique, parce que ce n’est pas seulement une question d’actions militaires. Je dois féliciter le gouverneur qui a décidé d’y aller pour discuter sur les tensions qu’il y a entre communautés. Mais nos militaires sont prêts à aider les civils pendant cette période», a affirmé M. Gressly, lors de sa visite avec une délégation française venue de Paris.
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Cette délégation a visité la cité d’Oïcha et la localité de Mayi Moya en territoire de Beni pour évaluer la situation sécuritaire, dans la perspective de prioriser la neutralisation des rebelles ougandais des ADF.
Cette délégation a visité la cité d’Oïcha et la localité de Mayi Moya en territoire de Beni pour évaluer la situation sécuritaire, dans la perspective de prioriser la neutralisation des rebelles ougandais des ADF.
Depuis le début du mois de février, des personnes sont mortes et d’autres blessées dans le conflit Hutu-Nande.
Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku a même accusé les FDLR de manipuler ces deux communautés voulant changer le pouvoir coutumier.
Une accalmie s’observe à Luofu
Certains habitants de Luofu dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu), commencent à regagner petit à petit leurs domiciles, malgré les tensions observées ces derniers jours entre Nande et Hutu.
Ce retour est rendu possible par l’accalmie qui s’observe dans cette localité.
Les casques bleus de la Monusco ont renforcé leur présence et mènent des patrouilles dans cette localité.
Les habitants de Luofu avaient quitté cette localité, il y a environ une semaine, fuyant les violences entre les deux communautés. D’autres qui craignent encore pour leur sécurité, vivent à Kayna, leur lieu de refuge.
Pour apaiser la tension et rassurer la population, les casques bleus onusiens échangent régulièrement avec les autorités locales et les leaders des couches sociales sur le maintien de la cohésion sociale.