Dialogue : Alain Lubamba appelle à un sursaut citoyen !

Lundi 26 octobre 2015 - 06:01

Vice-ministre Honoraire en charge respectivement,  des Affaires Etrangères et du Budget, ex-Président du Conseil d’Administration du CEEC et,  présentement,  Député élu de Kabinda et Vice-président de la commission parlementaire des relations extérieures de l’Assemblée Nationale, l’Honorable Alain Lubamba wa Lubamba, analyste et, en même temps, acteur politique majeur, affirme que la météo politique en République Démocratique du Congo indique, de plus en plus, que le dialogue entre congolais devient  irréversible. C’est pourquoi, il estime qu’il est temps que les congolais, de tous bords, fassent preuve de sagesse, de maturité et de dépassement de soi, pour l’intérêt supérieur de la nation. Ainsi, invite-t-il tous les leaders sociaux, religieux et politiques à s’y investir avec amour de la patrie, sans lequel la refondation de la nation congolaise ne saurait se consolider. Dans la situation présente du Congo-Kinshasa, pense-t-il  à haute  et intelligible voix, est claire. A son avis,  refuser de se parler, avec le désir de s’accorder, serait cynique, voire diabolique. Pis  encore, ce serait la manière façon de  s’obstiner à s’enfermer sur soi-même, à s’engager dans une voie sans issue,  dans un suicide collectif…

Pour l’élu de Kabinda, dans la nouvelle province de Lomami, la RDC est désormais devenue un pays victime de convoitise de tous les acteurs de la vie internationale et des  velléités des puissances étrangères,  prêtes à instrumentaliser les fils et filles  du pays. Elle est, à ce jour, un terrain de business sur lequel les pays développés et les pays émergents se livrent à une guerre économique qui engendrent des conséquences négatives sur les plans de la sécurité, de la cohésion nationale, des finances publiques…‘‘Face à ces réalités, n’est-il pas temps que tous les Congolais, à travers les leaders qui ont réellement pignon sur rue, les vrais meneurs d’hommes, se mettent sous l’arbre à palabre, lieu où les bantous se retrouvent lorsqu’un danger menace l’avenir de vivre ensemble,  pour entamer des discussions constructives et houleuses ; pour évaluer, avec réalisme, les possibilités de consolider la paix et la stabilité ; pour faire des propositions concrètes et matérialisables et, enfin, pour mettre en place des règles adéquates du jeu politique afin de nous éviter un probable chaos au sortir des prochaines élections qui  devraient intégrer les nouveaux majeurs et la diaspora congolaise, privée depuis longtemps de leur  droit de vote ?’’, s’interroge-t-il.

Alain Lubamba pense, par ailleurs, que personne n’a intérêt à vivre l’expérience de grandes contestations,  après les  scrutins, ni de  voir un chaos s’établir en République Démocratique du Congo, les élections n’étant pas une fin en soi, mais, par contre,  un moyen pour faire avancer le pays.

Visionnaire, l’Honorable Lubamba estime que  maintenant qu’il y a un nouveau leadership, marqué par la volonté de construire le Congo et de bâtir une vraie nation, le devoir de tous les congolais devra être celui de reconstruire une nouvelle ‘’utopie’’ qui serait la juste mesure à partir de laquelle le combat mené par Simon Kimbangu, Béatrice Kimpavita et autres pionniers de l’indépendance de la RDC,  deviendra une réalité.

La bataille pour l’émergence de la RDC, souligne-t-il, est indispensable parce que la protection des vies des Congolais y est  au cœur. L’unité nationale et la stabilité du pays sont,  à la fois,  indispensables et déterminantes  à la réalisation de la sécurité humaine des Congolais, prêche Lubamba Alain.

Citant, Ernest Renan, à la question de savoir qu’est-ce qu’une nation? Le Vice-président de la Commission parlementaire des relations extérieures reprend M. Renan qui répond à sa question,  en affirmant  que : «deux choses constituent une nation (…), l’une est la possession en commun d’un riche legs souvenirs, l’autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l’héritage que l’on a reçu (…). L’existence d’une nation est un plébiscite de tous les jours (…).  Une nation est donc une grande solidarité, constituée par le sentiment des sacrifices qu’on a faits et de ceux qu’on est disposé à faire encore…».

Si tel est le cas, renchérit-il, une question mérite d’être posée: ‘‘Sommes-nous une nation souveraine et, avons-nous la volonté de vivre ensemble?’’.  C’est ici qu’il invite chaque Congolais à trouver lui-même,  la réponse à cette question, tout en soutenant la tenue d’un vrai dialogue, réaliste, entre les véritables meneurs d’hommes.

Paraphrasant, enfin, Nelson Mandela qui déclara qu’‘’aucun de nous, en agissant seul, ne peut atteindre le succès’’, Lubamba Alain rappelle que le devoir de tous les congolais, sinon chaque congolais, serait de marquer son passage sur cette terre par des fruits d’amour du prochain, par des actes d’unité nationale, de justice sociale, de réconciliation, par des actes qui vivifient le vivre ensemble pour une meilleure cohésion sociale.

La Pros.