Le jet transportant le chairman Moïse Katumbi a été interdit, dimanche 31 juillet dernier, de survoler l’espace aérien congolais et d’atterrir à l’aéroport international de N’Djili, par les autorités de Kinshasa.
Ce candidat déclaré à la prochaine présidentielle a été obligé d’atterrir à Libreville, au Gabon, le temps de multiplier des négociations avec Kinshasa pour décanter la situation. Mais c’était sans succès, car le pouvoir de Kinshasa n’a pas changé d’avis, malgré des interventions venues de tous les sens.
D’ailleurs, pendant qu’il tenait son meeting, Etienne Tshisekedi avait annoncé au peuple congolais qu’ » au moment où nous parlons, Moïse est dans l’avion, en route pour Kinshasa « .
Selon des sources, l’ancien gouverneur du Katanga devait rejoindre le » Rassemblement » sur le boulevard Triomphal et prendre part au meeting de Tshisekedi. Malheureusement, les choses ne se sont pas passées comme prévues.
Contacté par une radio de la place, le porte-parole du gouvernement central, Lambert Mende Omalanga, a traité Moïse de » menteur « , en promettant qu’il sera arrêté s’il osait fouler ses pieds sur le territoire congolais. Car, estime-t-il, le patron du TP Mazembe a été condamné par le tribunal de Kamalondo, pour une affaire d’un immeuble qu’il aurait arraché à un sujet Grec.
Il y a donc contradiction entre le ministre Mende et ceux qui ont interdit à Moïse d’atterrir à Kinshasa. Logiquement, comme il est recherché, on pouvait bien lui permettre d’atterrir, pour ensuite mettre la main sur lui à sa descente d’avion, plutôt que de le lui refuser l’atterrissage à Kinshasa.
Par rapport à ce dossier, il y a encore à redire d’autant plus que la magistrate qui a tranché cette affaire est pour l’instant en exil. Dans une correspondance adressée aux institutions du pays ainsi qu’à la Monusco et à toutes les ambassades accréditées à Kinshasa, elle a avoué avoir subi des pressions terribles de la » hiérarchie » pour condamner Moïse, alors que ce dernier est innocent.
Moïse Katumbi qui donne l’impression de ne pas avoir peur, tient à regagner Kinshasa et à prendre part au combat pour l’alternance démocratique à la fin de cette année, tel que l’exige la Constitution en vigueur en République démocratique du Congo.
Par LM