La Fédération des Entreprises du Congo alerte pour les autorités de la République démocratique du Congo au sujet de l'inflation des taxes et parafiscalités qui tuent les entreprises et rendent malsain le climat des affaires au pays.
L'administrateur délégué de la FEC, Kimona Bononge, accompagné des délégués de la COPEMECO, de la FENAPEC et du directeur général de l'Agence Nationale pour la Promotion des Investissements (ANAPI), l'ont fait savoir au ministre du Plan Christian Mwando au cours d'une audience le 28 mai 2021.
La délégation a saisi cette occasion pour poser le problème de 7.500 tonnes de produits agricoles qui sont actuellement bloqués depuis deux semaines à la frontière de Kasindi et Sasha, en provenance de la Tanzanie et du Kenya faute de taxes jugées exagérées, exigées par l'Offife National des Produits Agricoles du Congo (ONAPAC).
Kimona Bononge dit avoir demandé au ministre du Plan d'intervenir au plus vite auprès du président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et du premier ministre Sama Lukonde pour que la situation soit décantée très vite au risque de voir ces produits pourrir, avec tout ce que cela implique pour les opérateurs économiques.
"Nous avons en ce moment 7.500 tonnes de produits agricoles qui sont bloqués à la frontière de Kasindi et Sasha qui sont dans des camions venant de la Tanzanie et du Kenya, parce que tout simplement on demande aux opérateurs économiques de payer des taxes de l'ONAPAC qui n'a aucune expertise pour travailler sur les produits qui sont dans ces camions", a-t-il déclaré au sortir de cette audience.
Parlant du climat des affaires, les hôtes du ministre du Plan ont dressé un bilan très négatif. Ils ont affirmé que la RDC dispose actuellement d'une fiscalité confiscatoire et d'une parafiscalité qui tue les entreprises.
"Comment expliquer que nous avons 80 millions de terre arable, le fleuve et rivières, mais tout ce que nous mangeons est importé. Ça s'explique tout simplement par le fait qu'il y a trop de taxes. Conséquence, le pays n'a presque pas de valeur ajoutée. Tout ce que nous exploitons, ce sont les matières premières minérales", a fait remarquer Kimona Bononge.
A l'issue de cette séance de travail, des engagements ont été pris pour une bonne conduite des réformes au profit de toutes les parties. Le ministre du plan a promis de porter les revendications du secteur privé au niveau du gouvernement.
Orly-Darel Ngiambukulu