
Le bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu s'oppose au retour aux affaires du Gouverneur Théo Ngwabidje Kasi après sa réhabilitation par la cour constitutionnelle.
Dans une déclaration rendue publique jeudi 17 février 2022, la société civile du Sud-Kivu demande à Théo Ngwabidje de démissionner car "il n'a plus la confiance de la population".
La société civile du Sud-Kivu promet d'organiser une série de manifestations jusqu'à la démission de ce dernier.
« Nous exigeons la démission du gouverneur dans bref délai, et ce, malgré sa réhabilitation par la cour constitutionnelle étant donné qu'il a déjà échappé à 3 motions qui prouvent que nos représentants (députés, ndlr) n'ont plus confiance en lui et pour éviter une probable une 4e motion et le fait que même le parti qui l'avait présenté l'ait désavoué à la grande satisfaction du bas peuple. Faute de quoi les forces vives du Sud-Kivu vont se prendre en charge », a déclaré Mizo Kabare, rapporteur du bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu, à la presse locale.
Cette structure citoyenne demande à la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), de publier un calendrier électorale pour le vote du gouverneur et son vice au Sud-Kivu, et aux députés provinciaux de se préparer à voter un autre gouverneur sans monnayage des voix.
Par ailleurs, la société civile du Sud-Kivu demande au chef de l'État d'instruire l'inspection générale des finances à enquêter sur la gestion et l'utilisation des fonds publics en province.
Il sied de rappeler que le 2 décembre 2021, le gouverneur Théo Ngwabidje et son gouvernement ont été destitués par une motion de censure votée à l'assemblée provinciale du Sud-Kivu. Au début de ce mois de février, la cour constitutionnelle a rendu un arrêt le réhabilitant dans ses fonctions.
Déogratias Cubaka, à Bukavu