Espace Kasaï : Le projet PRISE va satisfaire les besoins en eau de plus de 2 millions de personnes (Interview)

Samedi 6 août 2022 - 10:29
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Le Coordonnateur national du Projet de renforcement des infrastructures socioéconomiques dans la région du centre (PRISE), Deo Nsunzu, et plusieurs personnalités dont le ministre d'État, ministre du Développement Rural voire le représentant du groupe de la Banque africaine de développement (BAD) séjournent dans l'espace Kasaï depuis bientôt une semaine.

Cette tournée consiste à remettre les ouvrages notamment les réseaux d'addiction d'eau potable réalisés dans le cadre dudit projet. Le jeudi 04 août dernier, Deo Nsunzu a accordé une interview exclusive à 7SUR7.CD. Il a expliqué qu’à travers PRISE, les besoins en eau potable de plus de 2 millions de personnes réparties dans 5 provinces qui forment l’Espace Kasaï, seront satisfaits. En voici l'intégralité :  

7SUR7.CD : Deo Nsunzu Bonjour ! vous êtes en tournée dans l'Espace Kasaï, il y a bientôt une semaine. Quel est l'objectif principal de votre mission ?

Deo Nsunzu : Nous sommes en tournée cette fois-ci pas pour superviser ; mais, pour remettre les ouvrages aux bénéficiaires notamment la province. C'est l'objet principal de notre mission. Nous avons commencé au Kasaï-Oriental. Aujourd'hui, nous sommes au Kasaï-Central. Ce n'est pas seulement dans ces provinces que les ouvrages du projet PRISE sont exécutés. Nous sommes dans la phase une dans 3 provinces à savoir : Lomami, Sankuru et Kasaï.

7SUR7.CD : Présentement au Kasaï-Central, qu'est-ce qui a été fait et remis dans cette partie du pays ?

D.N : Déjà, les écoles et les centres de santé ont déjà été mis à la disposition de la province. Nous sommes en train de remettre les munis adductions d'eau potable. Ce sont les ouvrages de grande envergure qui sont composés de château d'eau de capacité, selon les besoins dans la zone concernée. Ces réseaux contiennent des bornes fontaines, une unité de coloration et une unité technique.

7SUR7.CD : Ces ouvrages ont la capacité de desservir combien de ménages ?

D.N : Ça varie, à l'initiale lorsque nous avons évalué le projet. Ces ouvrages ont la capacité de desservir les agglomérations de 20 à 30 voire 35.000 ménagers. Ce sont les ouvrages qui ont été dimensionnés pour l'horizon 2037 suivant la capacité de stockage.

7SUR7.CD : On parle beaucoup plus de réalisations de PRISE au Kasaï-Central et Kasaï-Oriental, qu'en est-il des trois autres provinces de l'Espace Kasaï ?

D.N : Dans les autres provinces, nous avons lancés simultanément ; ce sont les contrats en cours d'exécution. Au niveau du projet PRISE, nous possédons par l'appel d'offre au niveau du recrutement des entreprises. Il se fait que nous avons d'abord lancés à son temps, trois lots qui ont regroupé 32 sites d'intervention répartis sur les 5 provinces actuellement. Il y a autres lots qui ont été lancés. Ce qui fait que les travaux n'évoluent pas au même rythme. Actuellement, où je vous parle, dans toutes les 5 provinces, il y a déjà les ouvrages. Certains qui sont finis et d'autres qui sont en cours d'être achevés.

7SUR7.CD : Quelles sont les réalisations du projet PRISE depuis son début en 2014 ?

D.N : Le projet PRISE a eu à construire dans l'Espace Grand Kasaï près de 505 latrines. Le projet a aussi un volet urbain pour la province du Kasaï-Oriental notamment par l'addiction en eau potable. Le projet a construit 60 écoles et les a occupées en mobiliers et en énergie solaire. Il y a 60 centres de santé équipés et éclairés en énergie solaire. Le projet a construit aussi un centre multifonctionnel genre pour les activités de mamans et des associations des usagers. On a eu à appuyer la REGIDESO du côté de Kasaï. La réhabilitation des ouvrages et activités du projet PRISE permettra de satisfaire les besoins d’infrastructures, d’eau et assainissement à environ 2 millions 700 mille personnes réparties dans les cinq provinces dont 2 millions 6 mille individus directement concernés par l’eau potable et 3 milles 700 concernés par l’assainissement collectif.

7SUR7.CD : C'est vrai que les réalisations sont là, mais les besoins demeurent. Qu'est-ce que le projet PRISE pense faire dans les jours à venir ?

D.N : Dans les jours à venir, ce qui est du projet PRISE, il y a une phase II qui a été mobilisée au stade où nous parlons. Ce que PRISE arrive à faire aujourd'hui, ce n'est qu'un appui au programme du gouvernement. Les besoins sont énormes ; mais, il y a d'autres partenaires. Comme l'autre fois, vous nous avez vu dans la zone avec les équipes de la Banque mondiale qui sont en train d'évaluer un nouveau projet toujours, d'intervention en milieu rural. L'enveloppe, nous avons appris, qui tourne autour de 400 millions de dollars américains, notamment sur l'eau, l'assainissement ; il n'y a pas que le projet PRISE pour dire qu'il n'est pas assez suffisant. Je dirais bien : c'est un appui qui est apporté dans la zone sous financement de la Banque africaine de développement.

Le Projet de renforcement des infrastructures socioéconomiques dans la région du centre (PRISE) est une initiative du gouvernement congolais, logé au ministère du Développement Rural. Il est suivi au niveau central par plus de 15 ministères. PRISE couvre quatre protocoles d'accord et des prêts signés entre la République démocratique du Congo le groupe de la Banque africaine de développement (BAD).

Des propos recueillis par Alain Saveur Makoba

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