Une commission sera bientôt mise en place pour rassembler autour d'une table, les parties prenantes au conflit intercommunautaire et foncier Teke-Yaka afin de pacifier la partie ouest de la République démocratique du Congo où « les deux communautés s'affrontent » depuis avril 2022.
Cette commission comprendra les gouverneurs du Kwango, du Kwilu, du Maï-Ndombe et de Kinshasa, le vice-premier ministre de l'Intérieur et celui de la Défense, le ministre des affaires foncières, sociales et les services spécialisés de chaque province.
Il y aura aussi les élus (députés et sénateurs) provinciaux et nationaux de cette province, les chefs coutumiers des 4 provinces susnommées, etc.
« Ce sera une commission de paix, réconciliation et réintégration des communautés visées », a dit Christophe Mboso N’kodia Pwanga, président de l’Assemblée Nationale, lors d'une plénière convoquée ce jeudi 18 mai 2023.
Il a surtout appelé le mouvement Mobondo qui aurait décapité des éléments des FARDC lors des affrontements vendredi et samedi derniers, au cessez-le-feu et à répondre, sans crainte de reprehension, à cet appel au dialogue.
« Je demande aux compatriotes regroupés au sein d'un mouvement appelé Mobongo d'arrêter la violence, de venir auprès des autorités pour poser leurs problèmes. Personne ne sera arrêté. Déposez les armes si vous les avez. Arrêtez la violence, parce que ceux qui sont en train de mourir sont des compatriotes comme vous », a-t-il dit au nom de la représentation nationale.
Notons qu'une mission de pacification a déjà été envoyée au Maï-Ndomne, depuis plusieurs mois, par le président Tshisekedi.
Aux dernières nouvelles, la ministre près le président de la République, Nana Manwanina confiait lors d'un échange avec la presse ce 18 mai que la contrée (Kwamouth, centre du conflit) était déjà pacifiée à près de 80%.
Entre-temps, le gouvernement a noté lors du dernier Conseil des ministres, des incursions répétitives dans la localité de Menkao (commune de Maluku) malgré les différents appels de la paix.
Pour rappel, ces affrontements entre l'armée et le mouvement Mobondo ont eu lieu à Mongata (cité situee à Kinshasa et proche de la province du Kwango) et à Batshongo (Kwango). Ils ont fait 11 morts parmi lesquels des militaires.
MD