Les 4 leaders de l'opposition étaient face à la presse le samedi 20 mai 2023 juste après la répression de leur marche par les éléments de la Police à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo.
Durant ce face à face avec les chevaliers de la plume, Delly Sesanga a, lors de sa prise de parole, déploré le fait que ces incidents sont survenus au moment où c'est un fils de feu Étienne Tshisekedi Wa Mulumba qui est à la tête du pays.
« Aujourd'hui, je crois qu'Étienne Tshisekedi s'est retourné deux fois dans sa tombe, de voir celui qui prétend être son fils exercer le pouvoir au mépris et dans la négation des valeurs qu'il a portées toute sa vie (...) On commence sérieusement à se demander si vraiment Tshilombo est le fils politique d'Étienne Tshisekedi. C'est étonnant de voir que c'est Félix Tshisekedi qui est au pouvoir et on tire à balle réelle à Kinshasa...Aujourd'hui, le peuple Congolais sait désormais que le délit de patronyme a des limites. Il ne suffit pas de s'appeler Tshisekedi pour pouvoir respecter les droits et libertés dans ce pays », a-t-il déclaré.
Dans la foulée, Delly Sesanga a fustigé la complicité entre le gouverneur de la ville et la Police pour étouffer leur manifestation.
« Aujourd'hui, nous avons vu une Police aux ordres, organisée avec le gouverneur de la ville Gentiny Ngobila, l'obstruction à une marche pour laquelle nous avions déposé dans le délai les itinéraires », a-t-il dénoncé.
Signalons par ailleurs que les 4 leaders de l'opposition ont annoncé un sit-in le jeudi prochain devant le siège de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) qui se situe sur le boulevard du 30 juin dans la commune de la Gombe.
À noter que selon certaines sources au sein de la Police, les policiers qui ont commis des bavures, notamment ceux qui ont tabassé un mineur durant la répression de la marche organisée par Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Matata Ponyo et Delly Sesanga, ont été arrêtés.
Pour rappel, l’opposition avait retenu deux itinéraires pour sa marche. Le gouverneur de la ville avait, cependant, retenu qu’un seul itinéraire. Chose que les 4 leaders de l’opposition ont rejeté. La répression a donc eu lieu sur l’itinéraire qui n’était pas approuvé par l’autorité urbaine. Les éléments de la Police et de l’armée étaient déployés pour disperser tout rassemblement de plus de 10 personnes.
Jephté Kitsita