Une journée scientifique sur la transition énergétique en République Démocratique du Congo a été organisée le 29 mars 2024, à l’Université Libre de Kinshasa (ULK).
Placée sous le thème : « Transition énergétique et développement durable en République Démocratique du Congo : défis et perspectives », cette rencontre avait pour but d’outiller les étudiants, corps scientifique et membres du comité de gestion de cette institution sur la transition énergétique : les inconvénients des énergies fossiles (énergies sales, Ndlr) et l'importance des énergies renouvelables (énergies propres, Ndlr).
Au cours de cette journée scientifique, plusieurs thématiques ont été développées par différents panelistes, notamment le professeur Loko Omadikundju, doyen de la faculté de Droit de l’ULK, qui a parlé du « Développement durable en RD Congo : mythe ou réalité », la coordonnatrice de l'Agence Congolaise de Transition Écologique et de Développement Durable, Marie-Pascale Malanda qui a, quant à elle, parlé de la « Transition énergétique pour un développement durable : défis et perspectives en RD Congo », et le représentant du directeur général de l’Agence Congolaise de l'Environnement, Lama Onyangunga, qui a abordé la question du « Processus de l’évaluation environnementale et sociale des projets pour un développement durable en RD Congo ».
Face à la presse, à l’issue de cette journée scientifique, la coordonnatrice de l'Agence Congolaise de Transition Écologique et de Développement Durable, a fait savoir que cette rencontre a été initiée dans le cadre de sensibilisation de l'agence.
L'objectif, a dit Marie-Pascale Malanda, est de continuer la mise en débat de cet enjeu civilisationnel qu'est la transition énergétique.
« J'ai eu à le rappeler plusieurs fois, c'est que le monde va migrer ou transiter vers un développement sobre en carbone. Donc, on va sortir d'un développement basé sur les énergies fossiles, ce ne sera pas facile, parce qu'elle représente plus de 80% du mixe énergétique mondial. Pour nous, il y a des opportunités stratégiques à ne pas rater. Cet enjeu, est une opportunité d'accélération ou de notre rattrapage économique et de notre développement énergétique. Donc le message que je fais passer principalement aux étudiants, c'est de se préparer à devenir les grands acteurs d'une transition que nous mettons sur les rails, et qu'eux, vont faire avancer pour les générations présentes et futures », a-t-elle déclaré.
La coordonnatrice de l'ACTEDD a aussi souligné la nécessité de multiplier ce genre d’échanges pour la prise de conscience.
« En termes d'impact et d'intérêt sur le sujet, il est clair qu'il y a eu des médias qui parlent énormément de la transition énergétique. Mais, les étudiants que j'ai eus à rencontrer à l'UPC et à l'UNIKIN, j'ai régulièrement de retour et beaucoup travaillent maintenant sur les thématiques, notamment sur l'hydrogène par exemple. Il y en a qui travaillent davantage sur les thématiques ayant trait aux méthodes de cuisson propre. Donc, la prise de conscience faite, il faudra peut-être de notre côté et comme il a été demandé ici, que nous puissions ne pas venir une fois l'an, mais venir peut-être deux fois l'an et envisager peut-être des rencontres avec plusieurs étudiants de l'UNIKIN, l'UPC et autres, pour organiser de plus grandes conférences. Ça serait une de possibilités mais la prise de conscience prend le dessus », a-t-elle dit.
Notons que cette rencontre scientifique a été sanctionnée par un jeu de questions-reponses à la grande satisfaction de tous les participants.
Christian Dimanyayi