
Le 19 juin 2025, la société civile centrafricaine, présentée par le Collectif des Organisations Citoyennes pour la Stabilité et le Développement du Centrafrique (COC-SDC), a organisé une conférence de presse pour discuter autour d'une résolution du parlement européen du 9 juillet 2025, condamnant l’arrestation de Joseph Martin Figueira.
Le parlement européen demande la libération sans condition de ce ressortissant belgo-portugais incarcéré depuis plus d’un an à la prison de Bangui et soupçonné d’espionnage et de complicité avec des bandes armées.
Cyriaque Azouassa, Coordonnateur de l’Alliance des Partis, Personnalités et Associations Politiques (APPAP), Dr Euloge Doctrouvé Koï, coordonnateur de la plateforme «Synergie centrafricaine» et Paul Aimé Ottos-Ngbanga, coordonnateur de l’ONG «Africa 3ème millénaire-Cercle de Réflexion», ont noté avec indignation que le parlement européen fait ainsi pression sur la justice centrafricaine et favorise le criminel et terroriste Figueira. Les intervenants ont également noté que le parlement européen s'immisce ainsi dans les affaires intérieures d'un pays souverain.
Lors de la visite de travail du président centrafricain F.A. Touadera à Bruxelles début juin 2025, le parlement européen a déclaré qu'il imposerait des sanctions à la République centrafricaine si la détention de M. Figueira se poursuivait. Ce chantage est inacceptable dans le cadre d'une communication respectueuse entre pays où règne l'état de droit.
Les intervenants ont rejeté à l'unanimité la résolution du parlement européen du 09 juillet 2025 demandant la libération de Joseph Martin Figueira, accusé d'espionnage et de terrorisme. Ils ont également adopté la Déclaration de la Synergie Centrafricaine, dans laquelle ils ont appelé le peuple centrafricain à s'unir contre les pressions extérieures.
Il a été prouvé que Figueira était lié à des activités visant à déstabiliser la RCA. Les autorités centrafricaines ont fourni des preuves irréfutables de sa culpabilité, mais le parlement européen demande toujours sa libération. Sa libération créerait un précédent d'impunité.
Le « COC-DDC » a décidé que la résolution n'est rien d'autre qu'une manifestation de deux poids deux mesures - ignorant les menaces réelles pour la sécurité de la RCA, ainsi qu'un acte de politique néocoloniale, puisqu'ils tentent d'imposer leur volonté à un pays africain.
Les organisations participantes ont exprimé leur plein soutien au gouvernement centrafricain dans la lutte contre le terrorisme, la défense de la souveraineté et la garantie de l'État de droit et ont appelé l'UE à respecter le droit international et la souveraineté de la RCA.
Bantou Kapanza Son