Le sénateur Bienvenu Essimba a alerté , jeudi dernier, la plénière du Sénat sur la formation d’une nouvelle rébellion dans la province de la Mongala, dans l'ouest de la RDC.
« Pendant mon séjour à 130 km de Lisala, six chefs de groupement sont venus me dire qu’ils ne savent plus où aller. Ils ne peuvent plus accéder à la forêt de Limbo à cause d’une rébellion en formation », a déclaré l’élu de la Mongala dans une motion d’information.
Selon lui, plusieurs habitants disparaissent dans cette zone forestière.
« Des jeunes qui partent aux champs ne rentrent pas. Même les femmes qui font la cueillette ne reviennent plus. Il s’agit d’une bande organisée qui tue et récupère les ossements pour les vendre au Cameroun via Zongo, avec la complicité de Congolais », a-t-il révélé.
Plus de vingt disparus seraient déjà recensés, a-t-il fait savoir. Une mission mixte FARDC–Police envoyée sur place n’a rien donné.
« Ces gens( militaires et policiers, ndlr) ont pris la fuite. Ils ont vu que les rebelles étaient lourdement armés. Parmi eux, des Rwandais auraient été identifiés », a-t-il affirmé.
Face à cette situation, Essimba a appelé à l'organisation urgente d’une mission d’enquête impliquant les vice-premiers ministres de la Défense et de l’Intérieur, des chefs des corps, ainsi que des sénateurs. Il a également exprimé ses craintes quant à une éventuelle extension de l’influence rwandaise vers l’Ouest du pays.
« La partie Est est déjà occupée par le Rwanda. Nous ne pouvons pas permettre qu’une rébellion prenne pied à l’Ouest », a-t-il averti.
Il a par ailleurs rappelé que la Centrafrique avait signé un accord sécuritaire avec Kigali il y a trois ans.
Réagissant à ces révélations, le président du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde, a promis de saisir les ministres concernés et a suggéré que des députés nationaux soient ainsi associés à la mission d’enquête.
MD