Politique

La Majorité Présidentielle a fléchi sur la problématique de l’ordre des scrutins devant la ténacité de l’Opposition. C’est donc, par la présidentielle que les joutes électorales commenceront lorsque élections il y aura. Elle sera couplée aux législatives nationales et provinciales. Après deux jours de blocage, le train du dialogue devrait, ce vendredi 15 septembre, aux environs de 15 heures reprendre son chemin. Cela, pour s’achever samedi 17 septembre. A l’issue de ce forum, un calendrier précis pour toute la série d’élections va être rendu public.
L’impasse persiste aux travaux du dialogue politique à Kinshasa, depuis la suspension de la participation de l’opposition qui réclame la tenue de la présidentielle avant toute autre élection en RDC. Les délégués de la majorité et l’opposition n’arrivent toujours pas aplanir leurs divergences, chaque partie campant sur sa position.
Le parti politique de l’opposition, Démocratie chrétienne fédéraliste (DCF), préconise l’alternance en 2016 et le respect de la résolution 2277 du Conseil de sécurité de l’ONU. Son président, Arsène Mwaka, a lancé cet appel, mardi 13 septembre, à Kinshasa. Il estime qu’il est encore possible d’organiser la présidentielle dans le délai: «Le schéma est d’organiser à tout prix l’élection.
Il était trop attendu. Finalement, l'acte posé par la majorité a valeur de victoire pour l'opposition. Trop acculé, le pouvoir a voulu montrer à son tour qu'il n'avait nullement l'intention de bloquer la machine.
  Un accord vient d'être trouvé le mercredi 14 septembre entre l'opposition qui participe au Dialogue et la majorité présidentielle. La séquence des élections est la suivante: la présidentielle se déroulera en même temps que les législatives nationales et les provinciales. Les locales plus tard quand les moyens le permettront. La majorité vient de faire une concession majeure à son tour elle qui voulait organiser d'abord les locales pour terminer par la présidentielle. Vital Kamerhe vient de remporter sa première victoire. La suspension qu'il avait décrétée a fini par payer.
Mercredi 14 septembre, les rues de Kinshasa ont vu défiler des engins anti-émeutes de la police. Les Kinois les ont vus sur le Boulevard du 30 juin notamment. Le spectacle de la police a été aussi vu sur le Boulevard Lumumba. Selon Charles Bisengimana, ce défilé a été fait pour «rassurer» les kinois. Mais pour les opposants pas de doute, cette parade de la police dans les principales artères de la capitale a pour but d'intimider la population. Dans certains quartiers de l'est, selon des témoins, les véhicules de la police ont été hués.   [gallery ids="57966,57967,57968,57969,57970"]
Alors que le moment était venu pour les observateurs politiques de tous les horizons de procéder à une évaluation, à mi-parcours des travaux du dialogue politique ouvert il y a une semaine avec empressement par le Togolais Edem Kodjo pour le compte de la famille politique à laquelle appartient Joseph Kabila, un événement des plus inattendus vient tout remettre en question.
Après l’Opposition qui a suspendu sa participation aux travaux de la Cité de l’UA, c’est le tour du Palu d’Antoine Gizenga, allié de la MP, de rappeler ses délégués en « consultations ». La Société civile, regroupée au sein de l’Engagement citoyen pour la gouvernance démocratique et électorale de Jonas Tshiombela, actuel rapporteur du dialogue, menace aussi de tourner le dos à Kodjo.
Le blocage persiste à la Cité de l’Unité africaine. Edem Kodjo et le Comité de soutien s’attèlent à faire décanter la situation. Une mission de bons offices a donc été entamée entre les deux parties : Majorité et Opposition. Il est demandé à ces deux derniers de reprendre au plus vite la table des négociations. Les deux camps sont d’autant plus appelés à se presser que le temps ne joue pas en faveur de la classe politique et de la Facilitation, insiste Edem Kodjo.
Deux thèses antagonistes s’affrontées à la cité de l’Union Africaine, où se déroulent les travaux du dialogue convoqué par le président Kabila et dont la facilitation est assurée par l’ancien Premier ministre togolais Edem Kodjo. La première est celle de la majorité, qui soutient une séquence d’élections prévoyant l’organisation des scrutins de la base au sommet ou en clair des locales et municipales à la présidentielle. La seconde, défendue par l’opposition, est d’un avis contraire.

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