Le Pape François suit attentivement l’évolution de la situation politique en République démocratique du Congo. Par la voie de son envoyé spécial en RDC, le Saint-Père a indiqué que « la Constitution de 2006 trace déjà un schéma à suivre pour l’organisation des élections en République démocratique du Congo. En ce jour où nous commémorons les victimes du 16 février et nous prions pour que le processus électoral soit conduit à bon port.
Politique
Ecoles publiques, privées et consulaires fermées, marchés et petit commerce tournant au ralenti, entreprises publiques et privées en service minimum. Voilà l’image qu’on a observée à Kinshasa et dans les grandes villes de la RDC, hier mardi 16 février 2016. Répondant à l’appel de l’Opposition qui a appelé à une ville morte, la population a préféré se terrer à la maison. Pendant ce temps, le PPRD, le parti présidentiel, qui avait promis de manifester le même jour, a renoncé en dernière minute à son projet.
Le ministre de la communication et médias, Lambert Mende a affirmé que la population n’a pas obéi à la manipulation d’une opposition en mal de positionnement. Les marchés, les boutiques ont ouvert normalement, indique-t-il. L’opposition qui pensait réussir, a échoué. A la majorité présidentielle, on applaudit de deux mains le rejet de la journée ville morte par la population. Pour le sénateur Léonard She Okitundu, l’opposition a choisi l’école buissonnière.
L’opposant Martin Fayulu a vivement remercié le peuple congolais après la ville morte réussie à Kinshasa et dans plusieurs provinces du pays. Au cours d’une interview sur 7sur7.cd, le leader de l’Ecidé s’est félicité que le peuple congolais ait respecté entièrement le mot d’ordre. ‘‘C’est un message clair que nous lançons à M. Kabila pour lui dire que le peuple est avec nous’’, a expliqué Fayulu, l’homme dont l’arrestation-libération dimanche a enflammé la toile et provoqué des réactions du monde entier. Le travail de sensibilisation de porte-à-porte a payé.
Le contre-pied du mot d’ordre n’a pas atteint l’effet recherché.
En souvenir de la répression sanglante de la marche des chrétiens, qui réclamaient pacifiquement la réouverture de la Conférence Nationale Souveraine, le 16 février 1992, les forces politiques et sociales du pays acquises au changement ont appelé hier mardi l’ensemble du peuple congolais à observer une journée « ville morte » ou « campagne morte », c’est selon !
A l’occasion du 34ème anniversaire de la création de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), cadres, militants et alliés de ce parti se sont retrouvés le lundi 15 février 2016 dans l’après-midi à la paroisse catholique Saint Joseph de la commune de Kalamu, pour un culte d’action de grâces.
La journée «Ville morte » d’hier, 16 février 2016, sur l’ensemble du territoire national s’est traduite de diverses manières. A Kinshasa, le secteur éducatif a ressenti de façon dramatique les soubresauts de cette journée. Le moins qu’on puisse dire est que cette journée a été celle congé pour les élèves de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Initiation de la Nouvelle Citoyenneté (EPS/INC). Une tournée de nos reporters à travers la capitale a mis en exergue des distorsions dans le déroulement de cette journée dans les écoles des trois provinces éducationnelles de la Ville de Kinshasa.
Selon Radio Okapi, l’opération « ville morte » décrétée par la Dynamique de l’Opposition, a été suivie à près de 90% à Kinshasa et dans plusieurs territoires de la République Démocratique du Congo. D’après des sources onusiennes, à Goma, Bukavu, Fizi, Lubumbashi, Beni, Butembo, Matadi, Kananga … la grande majorité de la population a répondu positivement à l’appel de l’opposition, en observant la ville morte.
Le « classico » tant redouté entre les militants du PPRD et ceux de la Dynamique de l’Opposition n’a pas eu lieu.
Journée ville-morte réussie ou avortée : c’était la grande controverse hier mardi 16 février 2016 entre l’Opposition et la Majorité au pouvoir. Les observateurs ont noté que la ville de Kinshasa, sans pour autant connaître une paralysie totale, a accusé le coup dans plusieurs de ses secteurs névralgiques.
Cette journée est spéciale car, nous commémorons un événement grandiose de notre histoire. En effet, c’est le 15 février 1982, soit 34 ans jour pour jour que notre parti, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), a vu le jour.