Face à la radicalisation des acteurs politiques, la CRC propose une thérapie de choc

Vendredi 5 août 2016 - 15:29
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Le lendernain politique connaît une morosité qui perdure. Ses acteurs, constate le président national de la Convention pour la renaissance du Congo, se radicalisent de plus en plus dans l’optique de défendre les intérêts partisans et égoïstes. Pour Shisso Nkongolo Hyacinthe, le n°1 de ce parti de l’opposition, «l’espace politique national se rétrécit drastiquement et n’augure presque pas des lendemains meilleurs pour le peuple congolais au nom duquel tout le monde prétend parler». La majorité présidentielle et une partie de l’opposition campant dans leurs positions extrêmes, affirme-t-il.

 

Et de souligner que la CRC, «soucieuse de la stabilité du pays ainsi que de décrispation de la scène politique, se propose de donner des réponses politiques aux questions politiques qui fâchent». D’abord, à propos du blocage du dialogue national. Au regard des tensions politiques et sociales qui se profilent à l’horizon ainsi que du durcissement des acteurs et forces politiques en présence à ce jour, cette formation politique estime que le dialogue «se veut la clé de voute pour sauvegarder la paix et la stabilité au mieux des intérêts de notre peuple. C’est pourquoi, la CRC plaide pour qu’un compromis politique soit conclu entre acteurs et forces politiques en présence dans l’optique de mieux gérer l’après 19 décembre 2016 ».

 

Aussi, ce parti de l’opposition persiste et signe que de ce dialogue il n’en sera question que des aspects techniques liés aux élections notamment l’enrôlement des électeurs, la fiabilité du fichier électoral et du calendrier électoral global, consensuel et réaliste.

 

LE POUVOIR EN PLACE RESPONSABLE

La CRC s’évertue à éviter. les positions extrêmes entretenues à la fois par la majorité au pouvoir et une partie de l’position, voilà qui justifie sa position à exiger la tenue dans un bref délai du dialogue politique national qu’elle veut inclusif. Somme toute, la Convention pour la renaissance du Congo reste convaincue que «sil y a blocage, c’est le pouvoir en place qui en est responsable et ce, pour bien des raisons l’ordonnance présidentielle du 28 novembre 2015 dont la caducité a été constatée par le non-respect d’une de ses dispositions qui stipule que le comité préparatoire devrait entrer en fonction dix (10) jours après sa promulgation. A ce jour, ce comité peine à être mis en place et à démarrer, relève-ton. Par la résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations unies du 30mars2016, fait voir la CRC, il eût fallu que l’ordonnance présidentielle sus vantée soit rapportée et que les ordonnances présidentielles de réduction des peines soient élargies à des prisonniers d’opinion».

 

D’où, la CRC, qui considère l’intérêt supérieur de la nation, invite le pouvoir organisateur à accéder aux préalables ci-haut cités pour que œ dialogue tant souhaité se tienne dans un climat apaisé. «Agir autrement, cela, estime-telle, «se révélerait comme des atermoiements inscrits dans l’approche de l’usure de temps afin de justifier la non tenue des élections dans les délais constitutionnels».

 

S’agissant de la pression exercée sur E. Kodjo, ce parti pense encore une fois de plus que «c’est la majorité au pouvoir qui plante le décor pour f.ire le pyromane qui joue au sapeur-pompier en offrant le facilitateur sur l’autel des holocaustes ; tout cela dans une approche manichéenne de l’usure de temps afin de justifier le glissement automatique. Sa présence ou son départ ne peut en aucun cas empêcher la tenue imminente du dialogue politique en RDC «. D’ailleurs en son temps, la CRC avait exigé l’accompagnement de la communauté internationale conformément à l’accord cadre d’Addis-Abeba et des résolutions internationales y relatives pour la crédibilité de ces résolutions pouvant nous éviter des concertations nationales bis.

 

Au demeurant, la Convention pour la renaissance du Congo lance un appel patriotique et pathétique aux acteurs politiques congolais de «quitter les positions extrêmes, égoïstes et partisanes pour trouver un consensus autour des questions d’intérêt national partant de survie collective et cela préserverait le pays contre l’imbroglio et la cacophonie vécus en 1960».

Par Marcel LUTETE