Un important dispositif policier a été déployé dimanche 20 septembre dans la matinée aux alentours de la basilique Sainte Marie de la commune de la Kenya à Lubumbashi. Selon des témoins, des policiers étaient visibles autour de cette église pendant que Kyungu wa Kumwanza, président de l'Union nationale de fédéralistes du Congo (Unafec), s'y trouvait pour la prière.
Tous les policiers étaient armés. Certains étaient à pieds et d'autres à bord d'un véhicule.
Ils ont quitté la basilique Sainte Marie, après l'avoir encerclée pendant quelques temps.
Kyungu wa Munwanza est sorti quelques temps après de l'Eglise, sous les applaudissements des membres de son parti.
Pour lui, l'objectif de ce déploiement du dispositif des policiers était de l'empêcher de rejoindre le siège de son parti qui se trouve non loin de l'église, car il avait prévu d'y rencontrer ses partisans.
« C'est pendant que j'étais dans l'Eglise que j'ai appris que je suis encerclé pour m'empêcher d'aller au directoire de mon parti, après la messe. Je demande à tout le monde de garder son calme », a affirmé Gabriel Kyungu Wa Kumwanza, à sa sortie de l'église.
Le président de l'Unafec, Kyungu Wa Kumwanza est l'un des leaders du G7, le groupe des 7 partis politiques de la majorité présidentielle qui ont adressé une lettre au président Kabila, pour lui demander le respect de la constitution.
«Psychose»
Pour sa part, l'inspecteur provincial de la police, le général Jean Bosco Galenga, rejette ces allégations.
Il a indiqué que ses éléments qui passaient aux environs de la basilique ont trouvé un homme en train d'être agressé par certains jeunes non autrement identifiés. Ils sont donc intervenus pour rétablir l'ordre.
« Nous savions qu'il pouvait y avoir un grand meeting et qu'il pouvait y avoir des débordements. La police qui se plaçait comme dans les usages en cours de chemin a trouvé aux alentours de l'Eglise quelqu'un qui était en train d'être agressé et la police est restée à côté, à cause de cette agitation », a expliqué le général Jean Bosco Galenga.
Il pense que les gens sont dans « une certaine psychose et les interprétations sont faites dans un sens comme dans un autre ».
Le général Jean Bosco Galenda a précisé que la liberté de culte est consacrée dans notre pays et que la police ne peut pas empêcher les gens d'aller prier.