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Un ministre et un député national membre du Bureau politique de la Majorité ont tenté d’influencer la conclusion de la question orale avec débat adressée à Matata Ponyo. Objectif : épargner le chef du gouvernement d’une éventuelle motion de censure. L’élu de Lubero leur a opposé une fin de non-recevoir et annoncé sa décision d’en découdre avec le Premier ministre.
Toutes les batteries étaient vraisemblablement mises en marche pour convaincre le député Crispin Mbindule Mitono de ne pas trop charger le Premier ministre Matata Ponyo dans la conclusion de sa question orale avec débat consacrée à l‘évaluation du niveau d’exécution du programme d’action du gouvernement 2012-2016. Et, surtout, d’éviter que cette conclusion débuche sur une motion de censure. Des bruits courent dans ce sens. Une éminente personnalité membre du gouvernement et un député national membre du Bureau politique de la Majorité présidentielle -MP- originaires de la Communauté Nande, munis d’espèces sonnantes et trébuchantes, se sont chargés d’approcher Crispin Mbindule, en vue d’obtenir sa collaboration, rapportent des sources au Palais du peuple affirmant que l’élu Nande de Lubero a repoussé ces offres apparentées à la corruption, notamment une enveloppe de 50.000 dollars puis une autre de 100.000 dollars. La corruption était- elle la meilleure stratégie pour défendre le Premier ministre contre la menace d’une motion de censure, un contrôle parlementaire légal dûment prévu dans la constitution? La tentative de nos deux compères Nande s’est avérée vaine. L’élu de Lubero s’est révélé incorruptible et leur a réservé une fin de non-recevoir. Engagé à servir la Nation en lieu et place des intérêts d’une communauté linguistique, Mbindule, qui considère cette initiative comme une insulte, à en croire ses proches, est allé au bout de sa logique. Il considère aussi que «son mandat de député ne l’autorise pas à se montrer léger ou complaisant pour plaire à qui que ce soit». Après la réponse du Premier ministre le 29 avril, il a bel et bien rédigé une conclusion poison, jugeant négatif le niveau d’exécution du programme d’action du gouvernement et annonçant une motion de censure contre Matata Ponyo. Sévère, le réquisitoire du député Mbindule reproche au Premier ministre de s’être occupé à comparer son bilan à celui de ses prédécesseurs plutôt que d’évaluer le niveau des réalisations du programme sur base duquel la Représentation nationale l’a investi en mai 2012. «Le Premier ministre, en suivant ses éléments de réponse, semble n’avoir pas saisi la portée de ma question orale avec débat... Le Premier ministre a fait le bilan de son mandat à la tête du gouvernement en le comparant à celui de ses prédécesseurs. Mais un bilan, tout le monde peut le faire ; même quelqu’un évoluant dans l’anarchie.
Ce que j’ai demandé, c’est plutôt l’évaluation du niveau d’exécution des objectifs sociopolitiques et économiques du programme sur base duquel le gouvernement a été investi en mai 2012 », étrille Mbindule. Puis : « C’est pourquoi, mon premier mot de la conclusion, c’est la déception. Déception, par le refrain du discours que le Premier ministre ne cesse de prononcer en vantant la croissance économique et la maîtrise des cadres macroéconomiques qui n’ont guère amélioré le panier de la ménagère’ du citoyen congolais». Mbindule relève ainsi plusieurs défaillances à la base de la «gestion catastrophique et patrimoniale de l’Etat» par Matata à qui il décerne la cote de 18,9%.
Un ministre et un député national membre du Bureau politique de la Majorité ont tenté d’influencer la conclusion de la question orale avec débat adressée à Matata Ponyo. Objectif : épargner le chef du gouvernement d’une éventuelle motion de censure. L’élu de Lubero leur a opposé une fin de non-recevoir et annoncé sa décision d’en découdre avec le Premier ministre.
Toutes les batteries étaient vraisemblablement mises en marche pour convaincre le député Crispin Mbindule Mitono de ne pas trop charger le Premier ministre Matata Ponyo dans la conclusion de sa question orale avec débat consacrée à l‘évaluation du niveau d’exécution du programme d’action du gouvernement 2012-2016. Et, surtout, d’éviter que cette conclusion débuche sur une motion de censure. Des bruits courent dans ce sens. Une éminente personnalité membre du gouvernement et un député national membre du Bureau politique de la Majorité présidentielle -MP- originaires de la Communauté Nande, munis d’espèces sonnantes et trébuchantes, se sont chargés d’approcher Crispin Mbindule, en vue d’obtenir sa collaboration, rapportent des sources au Palais du peuple affirmant que l’élu Nande de Lubero a repoussé ces offres apparentées à la corruption, notamment une enveloppe de 50.000 dollars puis une autre de 100.000 dollars. La corruption était- elle la meilleure stratégie pour défendre le Premier ministre contre la menace d’une motion de censure, un contrôle parlementaire légal dûment prévu dans la constitution? La tentative de nos deux compères Nande s’est avérée vaine. L’élu de Lubero s’est révélé incorruptible et leur a réservé une fin de non-recevoir. Engagé à servir la Nation en lieu et place des intérêts d’une communauté linguistique, Mbindule, qui considère cette initiative comme une insulte, à en croire ses proches, est allé au bout de sa logique. Il considère aussi que «son mandat de député ne l’autorise pas à se montrer léger ou complaisant pour plaire à qui que ce soit». Après la réponse du Premier ministre le 29 avril, il a bel et bien rédigé une conclusion poison, jugeant négatif le niveau d’exécution du programme d’action du gouvernement et annonçant une motion de censure contre Matata Ponyo. Sévère, le réquisitoire du député Mbindule reproche au Premier ministre de s’être occupé à comparer son bilan à celui de ses prédécesseurs plutôt que d’évaluer le niveau des réalisations du programme sur base duquel la Représentation nationale l’a investi en mai 2012. «Le Premier ministre, en suivant ses éléments de réponse, semble n’avoir pas saisi la portée de ma question orale avec débat... Le Premier ministre a fait le bilan de son mandat à la tête du gouvernement en le comparant à celui de ses prédécesseurs. Mais un bilan, tout le monde peut le faire ; même quelqu’un évoluant dans l’anarchie.
Ce que j’ai demandé, c’est plutôt l’évaluation du niveau d’exécution des objectifs sociopolitiques et économiques du programme sur base duquel le gouvernement a été investi en mai 2012 », étrille Mbindule. Puis : « C’est pourquoi, mon premier mot de la conclusion, c’est la déception. Déception, par le refrain du discours que le Premier ministre ne cesse de prononcer en vantant la croissance économique et la maîtrise des cadres macroéconomiques qui n’ont guère amélioré le panier de la ménagère’ du citoyen congolais». Mbindule relève ainsi plusieurs défaillances à la base de la «gestion catastrophique et patrimoniale de l’Etat» par Matata à qui il décerne la cote de 18,9%.
Conclusion de l’honorable Crispin Mbindule Mitono en rapport avec la question orale sur l’évaluation du Programme d’action du Gouvernement 2012-2016 présenté en mai 2012
Honorable Président de l’Assemblée nationale,
Honorables Membres du Bureau,
Honorables Députés et chers collègues,
Me voici à la fin de cette procédure de contrôle parlementaire qui m’a pris plus d’une année depuis le dépôt de la question orale sur la table de l’Honorable Président. Le Premier ministre, en suivant ses éléments de réponse, semble n’avoir pas saisi la portée de ma question orale avec débat lui adressée. En effet, le Premier ministre a fait le bilan de son mandat à la tête du Gouvernement en le comparant à celui de ses prédécesseurs. Mais un bilan, tout le monde peut le faire; même quelqu’un évoluant dans l’anarchie. Ce que j’ai demandé, c’est plutôt l’évaluation du niveau d’exécution des objectifs socio-politiques et économiques du programme sur base duquel le Gouvernement a été investi en mai 2012. C’est pourquoi, mon premier mot de la conclusion, c’est la déception. Déception, par le refrain du discours que le Premier ministre ne cesse de prononcer en vantant la croissance économique et la maitrise des cadres macro-économiques qui n’ont guère amélioré le «panier de la ménagère» du citoyen congolais.
Honorables Députés et chers collègues,
Avant d’aller plus loin, je voudrais féliciter tous les collègues qui ont pris part à ce contrôle. La pertinence des questions posées, l’importance des préoccupations soulevées et l’assiduité aux deux plénières expriment notre engagement à la Nation. Certes, à la lecture et analyse approfondie du programme d’action du gouvernement, ainsi que les débats très nourris qui ont suivi la réponse initiale du Premier ministre, je constate avec regret, ce qui suit: le programme du gouvernement tel que présenté en 2012, n’est pas respecté jusqu’à ce jour. Ce document de travail nous a été présenté donc dans le seul but d’obtenir l’investiture du gouvernement. Quatre ans après sa mise en œuvre, j’y ai relevé huit écueils suivants:
- Des contradictions notoires entre les prévisions du programme et les réalisations concrètes du gouvernement sur le terrain;
- Le manque ou la mauvaise affectation des crédits, et pourtant prévus par le programme et le budget de 1‘Etat;
- Une absence d’une auto-évaluation, secteur par secteur, afin de jauger le niveau d’exécution du programme dans une période record. En d’autres termes, il n’existe pas de dispositifs de suivi efficace mise en place pour évaluer, à des temps réguliers, le chemin parcouru dans la matérialisation de ce programme. Par conséquent, les mesures coercitives et correctives n’existent pas;
- Les indicateurs de performances qui servent de repère pour le suivi et évaluation du programme dans chaque secteur sont inexistants;
- Le coût global de financement du programme de 2012-2016 est aléatoire et imprécis;
- Les ressources internes émanant du budget ordinaire de l’Etat et l’exécution de ce budget ne sont pas gérées selon les principes de la bonne gouvernance;
- Les ressources externes provenant des partenaires extérieurs dans le cadre de l’appui au programme ne sont pas clairement énoncées. Un flou artistique est entretenu par le Premier ministre afin que personne n’entre en possession de ces informations;
- Non allocation des crédits nécessaires à certaines priorités, notamment l’organisation des élections comme prévue dans le programme.