Moustapha Ndiaye satisfait de ses 100 premiers jours en RD Congo

Vendredi 10 avril 2015 - 13:02

Depuis le 1er janvier 2015, un nouveau directeur des opérations de la Banque mondiale pour la RDC et la république du Congo, en la personne de Ahmadou Moustapha Ndiaye, de nationalité sénégalaise, est en poste à Kinshasa.
Faisant le point de ses 100 jours dans la capitale congolaise, face à une brochette des journalistes des médias locaux et internationaux hier jeudi 9 avril 2015, le nouveau directeur des opérations a indiqué d’emblée qu’il plaçait son mandat en RDC, sous le signe de l’optimisme. Optimisme parce qu’il a trouvé de nombreux acquis. Moustapha Ndiaye a cité entre autres acquis, des avancées significatives qui parsèment les dix dernières années. Sur le plan économique, beaucoup d’indicateurs sociaux sont au vert le taux d’inflation est en baisse constante et des indicateurs économiques dégagent des performances.

Le directeur des opérations de la Banque mondiale estime que beaucoup reste encore à faire et le gouvernement congolais est devant beaucoup des challenges. Il a noté que le portefeuille de son institution se porte bien et a atteint 3,5 milliards de dollars, se situant au 3ème rang en Afrique au sud du Sahara.

Donnant un aperçu de ses 100 jours, il s’est abstenu de dresser un bilan, parce qu’il ne s’est pas rendu à l’intérieur du pays pour palper du doigt les réalités des projets financés par la Banque mondiale. Néanmoins, Moustapha Ndiaye a rencontré les autorités congolaises et les partenaires techniques et financiers de la RDC. Une réelle volonté de bien faire les choses, reste son premier constat. Il y a des défis importants à relever, dont entre autres la relance du projet Starec destiné à la stabilisation de la paix.

Le directeur des opérations de la Banque mondiale en a profité pour signaler que la semaine prochaine, il y aura les réunions de printemps de Washington. Et au cours de ces assises, ils verront les ajustements à apporter sur les financements des projets prioritaires du gouvernement congolais.

Accusations de mal gouvernance

A la question de savoir ce qu’était sa réaction par rapport aux accusations portées par certains médias dans le dossier relatif à l’achat des locomotives de la SNCC et des bus de la Transco, achats financements par la Banque mondiale et qui n’auraient pas respecté la procédure de passation des marchés publics, Moustapha Ndiaye a indiqué qu’il n’entre pas dans la politique de son institution de répondre aux articles des médias. En l’absence d’assez d’éléments sur ces dossiers, il s’est abstenu d’émettre quelque commentaire.

A l’interrogation sur l’intérêt que la Banque mondiale porterait sur Inga 3, le directeur des opérations Moustapha a relevé que son institution soutient deux projets. Le premier relatif à l’assistance technique devra aboutir la réalisation des études de préfaisabilité et de faisabilité. Actuellement, la Banque mondiale cherche un complément de financements. Certes, il y a eu quelques retards, a fait savoir Ahmadou Moustapha Ndiaye, tout en se réjouissant de la nouvelle dynamique qui s’est établie pour concrétiser ce projet important. Un programme pour renforcer la gouvernance de ce projet a même été élaboré.
Pour Inga 3, bientôt sera lancé le projet d’appel d’offres. Mais il faudrait que loi sur Inga.3.soit soumise au parlement.
Abordé sur la croissance enregistrée sur le plan économique et qui ne se répercuterait pas à la grande majorité, il a prévenu qu’il ne faudrait pas «voir la photo en instantané », mais voir à long terme, cette croissance. Il y a des acquis qu’il faut reconnaître, a martelé Moustapha Ndiaye, avant d’exhorter les autorités congolaises à préserver ces acquis.

Quant au projet PARRSA qui arrive à terme, le 15 décembre prochain, le directeur des opérations de la Banque s’est félicité de voir que ce sont les bénéficiaires qui réclament sa prolongation. A ce sujet, il espère que les prochaines discussions définiront les priorités-clés du gouvernement dont ce projet qui pourrait soutenir les 22 parcs agro-industriels à l’intérieur du pays.

Par J.R.T.