Pour consolider le succès et les résultats récoltés sur terrain : Le PARRSA prorogé d’une année

Vendredi 23 octobre 2015 - 12:22

Le Projet d’Appui à la Réhabilitation et à la Relance du Secteur agricole (PARRSA) a encore quatorze mois pour consolider son succès et les résultats récoltés sur terrain pendant ses 5 dernières années. La nouvelle a été annoncée mercredi 21 octobre 2015 à la Maison de France à Kinshasa par le Chef du projet PARRSA et Spécialiste en Agriculture à la Banque mondiale, Amadou OUMAR BA, au cours de l’atelier de restitution de la mission de supervision du PARRSA par le Gouvernement et la Banque mondiale.

Cette décision de la Banque mondiale intervient à la suite des recommandations formulées par les bénéficiaires et toutes les intervenants au projet PARRSA lors de l’avant dernière mission de supervision du projet Gouvernement-Banque Mondiale en mars 2015. Au cours de cette mission, le Chef de la délégation de la Banque mondiale Amadou OUMAR BA avait reconnu les avancées enregistrées par le Projet au cours des ces derniers mois. “L’arrêter à ce stade serait catastrophique et laisserait le goût d’inachevé “, avait déclaré le Spécialiste en Agriculture à la Banque mondiale. C’est pourquoi la 8M a décision de proroger le projet d’une année, soit jusqu’au 31janvier2017.

Intervenant avant-hier pour introduire les discussions de l’atelier de restitution de la récente mission, le Chef de la délégation de la BM a souligné que cette prorogation intervient à un moment crucial où le Projet devait s’arrêter. Mais” le PARRSA tient à coeur la Banque mondiale car il intervient dans un secteur de diversification et de croissance économique ». Le secteur agricole a un potentiel énorme dans toutes les provinces. La Banque mondiale a choisi la province de l’Equateur parce qu’elle a toujours été riche en cultures vivrières, elle a connu des conflits armés qui ont détruit son infrastructure socioéconomique et elle est une des provinces les plus enclavées de la RD Congo, a expliqué Amadou Oumar Ba.

Ainsi, la prorogation d’une année, permettra aux intervenants du PARRSA de parachever le projet, de consolider la productivité agricole, la filière semencière, l’appui de la productivité animale, la réhabilitation et l’entretien des routes de desserte agricole pour faciliter l’évacuation et la commercialisation des produits et augmenter les revenus des bénéficiaires. Bref, la prorogation permettra de consolider les résultats.

Pour ce faire, le Chef du Projet a promis un financement additionnel de la Banque mondiale pour appuyer les actions ou le plan d’action à réalisation durant cette nouvelle phase du projet.

De son côté, le secrétaire général à l’Agriculture, Pêche et Elevage, Hubert Ali Ramazani, a émis le vœu de voir l’atelier de restitution servir d’un moment de partage et d’échange entre intervenants au projet pour soulever leurs préoccupations et formuler des propositions idoines pour la réussite de la phase de prorogation du PRRSA.

 

Des chiffres encourageants

Après leur visite de terrain dans la zone d’intervention du PARRSA notamment dans les provinces de la Mongaa, du Nord Ubangi et Sud Ubangi, province de l’Equateur, les experts du Gouvernement et de la Banque mondiale ont été unanimes quant aux résultats atteints par le PARRSA. 187 tonnes de maïs, de riz, d’arachide, 431 tonnes de boutures de manioc produits par I’INERA, 1500 tonnes de maïs, de riz et arachides produits par les agri-multiplicateurs, 100.000 ménages appuyés sur l’ensemble de l’aire d’intervention, autant de chiffres qui, du reste, ont été jugés satisfaisants.

Dans sa présentation, le Coordonnateur national a présenté pour chaque composante du projet les résultats, l’impact et les défis majeurs à relever.

En gros, on retiendra comme impact du PARRSA dans la zone d’intervention, notamment le renforcement des capacités techniques opérationnelles et de fonctionnement de IINERA et de SENASSEM, l’appui technique et financier à la professionnalisation des agri-multiplicateurs, la construction à coûts partagés des entrepôts, la relance de la filière semencière, l’augmentation de la production agricole et animale, l’augmentation des superficies exploitées, la structuration des producteurs en organisations, etc.

Au nombre de défis, Alfred Kibangula a relevé entre autres, la pérennisation de la disponibilité des semences Ri à des prix accessibles aux petits producteurs, la production des semences de base dans la Monga et l’Ubangi pour réduire les distances d’approvisionnement, etc.

A ce jour le projet a atteint un taux de décaissement de 80% sur les 120 millions reçus. Ce qui a permis la relance du secteur agricole, de l’élevage, le renforcement des capacités des populations rurales et la réhabilitation des infrastructures.

Dans le lot de celles-ci, on note la modernisation des marchés locaux, la construction des entrepôts et des ponts ainsi que la réfection des routes de desserte agricole pour faciliter l’acheminement des intrants et la sortie des produits vivriers.

Le chef de la mission de la BM a salué les résultats présentés par le Coordonnateur Alfred Kibangula et surtout l’appropriation du projet par la population. Tout en encourageant les différents intervenants au projet pour les résultats réalisés, Amadou Oumar Ba les a invités â mettre un accent particulier sur les statistiques et des chiffres afin de permettre aux bailleurs de mesurer l’impact réel de différentes actions menées par PARRSA.

 

A savoir sur le PARRSA

 

Rappelons que le PARRSA est un projet du gouvernement congolais financé par la Banque mondiale à hauteur de millions de dollars américains. Le projet a démarré en janvier 2011 pour une durée de cinq ans. Il vise à contribuer à la sécurité alimentaire, d’augmenter la productivité agricole et d’améliorer la commercialisation des productions végétales et animales et des petits agriculteurs à la base dans les ex-districts de la Mongala, Nord et Sud Ubangi et le Pool Malebo.

 

Par Martinez Ngyaluka

 

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