Dans un communiqué publié vendredi 12 décembre, Human Rights Watch regrette qu’une année après la signature des déclarations mettant fin aux pourparlers entre Kinshasa et l’ex-rébellion du M23, les crimes commis par les ex-rebelles dans l’Est de la RDC ne sont pas encore jugés. Ces derniers ont combattu l’armée congolaise pendant 19 mois dans la province du Nord-Kivu. Selon Human Rights Watch, ces rebelles ont commis de multiples crimes de guerre, notamment des meurtres, des actes de violence sexuelle et le recrutement d’enfants par la force.
Les déclarations de Nairobi stipulaient clairement que les chefs du M23 responsables de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et d’autres graves violations des droits humains n’auraient droit à aucune amnistie, rappelle l’ONG, indiquant que les individus responsables de tels crimes devraient être traduits en justice.
Mais un an plus tard, se désole Human Rights Watch, aucun progrès n’a été accompli.
La plupart des dirigeants du M23 se trouvent au Rwanda ou en Ouganda, à l’abri de la justice, malgré les engagements pris par ces deux pays ainsi que par la RD Congo d’appuyer les efforts régionaux en faveur de la justice et de ne pas protéger ou accorder refuge à des individus présumés responsables de graves violations des droits humains, indique l’ONG dans son communiqué.
« Nous réclamons que les leaders du M23 qui sont responsables pour ces tueries, cas de viols, recrutement forcé des enfants soient arrêtés et traduits en justice », indique Ida Sawyer, chercheuse à Human Rights Watch.
Le M23 a été défait début novembre 2013 par les FARDC appuyées par les casques de la Monusco.
La plupart des combattants du mouvement rebelle et leurs chefs se sont enfuis au Rwanda et en Ouganda. La rébellion s’est auto-dissoute.
Ida Sawyer estime que le gouvernement congolais devrait faire des efforts pour s’assurer que les mandats d’arrêt visant les ex-rebelles responsables des crimes de guerre sont finalisés et les demandes d’extradition sont élaborées.