Leçon d’un accueil et d’un meeting populaires : E. Tshisekedi plébiscité , J. Kabila préavisé

Mercredi 3 août 2016 - 12:26

Jamais un meeting populaire n’a rassemblé une multitude de personnes aussi impressionnante que celui organisé par le Rassemblement des forces politiques et sociales de l’opposition, présidé par le leader charismatique de l’opposition, Etienne Tshisekedi wa Mulumba, le dimanche 31 juillet dernier sur le terrain situé en face du stade des Martyrs de la pentecôte.

Soit dit entre parenthèses, le stade des Martyrs et le stade Tata Raphaël réunis n’auraient pu contenir le quart de la foule présente à ce meeting.

Le père de la démocratie congolaise, qui a parlé pendant 50 minutes, de 15h à 15,50h, a orienté son adresse sur trois principaux axes : La fin du mandat de Joseph Kabila, le dialogue politique et les élections.

Le tout ayant pour socle le respect de la Constitution. Le président sortant, dans tous les cas, n’a aucune chance de se maintenir au pouvoir. Il devra partir à tout prix,selon le  » sphinx de Limete « .

Fin du mandat présidentiel

Le mandat présidentiel est de cinq ans. Il est renouvelable une seule fois. Dans le cas de Joseph Kabila, il est fin mandat, selon la Constitution, et ne peut se représenter une troisième fois.

En attendant la fin de son mandat qui interviendra le 19 décembre 2016, Etienne Tshisekedi, interprétant l’accueil délirant lui réservé dans la capitale et en provinces à titre symbolique, s’est référé à certaines radios périphériques qui ont estimé que de par le gigantesque accueil auquel il a eu droit, l’expression populaire est parlant.

Les élections ne seraient plus qu’une simple formalité. Tshisekedi est incontestablement vainqueur des futurs élections. Cela va de soi. A partir de cette date, l’actuel locataire à la présidence de la République devra plier bagages. Quoi qu’il en soit. Etienne Tshisekedi a demandé au peuple, à cette occasion, de se prendre en charge.

Elections

Sur ce chapitre, le chef de file de l’opposition a rappelé le calendrier fixé par la constitution pour organiser l’élection présidentielle. Il s’agit plus précisément de 90 jours avant la fin du mandat présidentiel. Passé ce délai dit constitutionnel, au cas où l’élection présidentielle ne serait pas organisée, Kabila portera le chapeau, a prévenu Etienne Tshisekedi. Il tombera de ce fait sous le coup de haute trahison.

Et sera dès lors justiciable. Conformément à la constitution, Kabila qui aura consommé les deux mandats prévus par la constitution, se trouvera dans l’incapacité juridique de briguer un troisième mandat. Pendant ce temps, la Commission Nationale Electorale Indépendante (CENI) a annoncé le début des opérations d’enrôlement des électeurs dans la province pilote du Sud-Ubangi.

Ces opérations prendront dix mois sur toute l’étendue du territoire de la République. Autrement dit, elles iront jusqu’au au-delà du délai constitutionnel.

Dialogue politique

Etienne Tshisekedi n’a pas mâché les mots. Avec ou sans élections, avec ou sans dialogue, Kabila doit partir. Le dialogue lui-même devra se tenir avec les prisonniers politiques, avec la radio nationale  » la RTNC  » désenchainée et avec d’autres médias privés de l’opposition qui ont été fermés, mais sans Edem Kodjo, le facilitateur de l’Union Africaine.

L’opposition politique tient absolument à la prise en compte de ces préalables. Ces conditions, décrisperaient Le climat politique présentement tendu, estime t-elle. Le rassemblement des forces politiques et sociales et toutes les composantes de l’opposition tiennent toujours au dialogue prévu par l’accord cadre d’Addis-Abeba.

Le sphinx a rappelé aux Congolais que l’armée et la police congolaises doivent être au service du peuple et non d’un seul individu. En outre, la flambée du dollar ne fait qu’accroitre la misère du peuple congolais a noté le président de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS).

Toutes les composantes de l’opposition, la Dynamique, le G7, L’AR, le SET, avec une foule des partis politiques membres de différentes plates formes ont assisté au meeting qui a démarré par l’hymne national suivi d’une minute de silence en mémoire des populations du Kivu qui tombent quotidiennement sous les balles des rebelles et de tous ceux qui étaient enterrés dans des fosses communes à Maluku.

Par G.O