Lors de la conférence de presse de son Bureau politique la MPP insiste sur la libération des prisonniers politiques avant le dialogue

Vendredi 12 août 2016 - 11:31
Parmi lesquels Diomi Ndongala, JC Muyambo, Yves Makwambala, Fred Bahuma… Le Bureau politique de la Majorité présidentielle populaire (MPP) exige la libération des prisonniers politiques,  » otages  » du régime actuel au pouvoir, avant de s’engager dans un quelconque schéma de dialogue politique et inclusif. Parmi ces prisonniers, cette structure cite notamment Eugène Diomi Ndongala, JC Muyambo, Christopher Ngoy, Yves Makwambala, Fred Bahuma… Cette position a été donnée hier jeudi 11 août 2016 au cours d’une conférence conjointement animée par le professeur Jean-Pierre Boka Kapella et Mgr Emmanuel Madi Mwana, tous deux du Bureau politique de la Majorité présidentielle. Pour la MPP, Eugène Diomi Ndongala est le premier opposant à proposer un dialogue politique pour résoudre la crise de légitimité consécutive aux élections chaotiques et frauduleuses de novembre 2011. » Aujourd’hui, le pouvoir kabiliste qui vante tant les bienfaits d’un certain dialogue sur mesure et entouré plus de slogans que de substances, doit d’abord commencer par libérer les prisonniers politiques, comme le revendiquent le Rassemblement, la MPP, la DC ainsi que la majorité des Congolais. Particulièrement Eugène Diomi Ndongala, précurseur visionnaire du Rassemblement de l’Opposition autour d’Etienne Tshisekedi, le fer de lance de la revendication de la vérité des urnes, sa seule et véritable faute aux yeux de la mouvance… « , déclare le professeur Jean-Pierre Boka. Kabila et le processus électoral Le Bureau Politique de la MPP dit avoir suivi avec préoccupation les récentes déclarations faites par le président de la République en Ouganda, selon lesquelles il aurait essayé de se dérober de l’échec de la non organisation des élections générales, chargeant la Ceni de toute responsabilité, tout en annonçant le report des élections générales, après la reconstitution du fichier électoral. Donc, c’est seulement après la constitution du nouveau fichier que le calendrier électoral sera publié par la Ceni. La MPP estime qu’il s’agit là d’une violation de la Constitution car le chef de l’Etat s’est substitué à la Ceni dont il a joué le rôle de porte-parole. Pourtant, la reconstitution du fichier devrait être une étape comprise dans le calendrier électoral global. La feuille de route amendée Dans sa constance idéologique et historique, la MPP tient à rappeler le travail remarquable et de haute facture élaboré par la DC, la MPP, l’UDPS, le G14 et la société civile avant la constitution du Rassemblement, visant à établir le contexte, les objectifs et la structure d’un véritable dialogue porteur de solutions pour la grave crise politique qui frappe la RDC. Ce travail d’amendement positif de la feuille de route d’Etienne Tshisekedi, aboutit à l’élaboration d’une feuille de route amendée prévoyant un comité préparatoire, l’inclusion de la société civile dans la structure du dialogue, ainsi que la définition des objectifs fondamentaux de celui-ci. Aussi, revendiquait-elle, les préalables qui ont été, par la suite, faits siens par le Rassemblement. Plus exactement, l’élargissement de la facilitation au Groupe international d’appui; le préalable de la libération des prisonniers politiques avant tout dialogue. Voilà pourquoi, tout en rappelant que le Rassemblement de l’Opposition politique est né des germes jetés par la haute lutte et le combat des prisonniers politiques, la MPP tient à déclarer son attachement à la vision du dialogue projeté par l’Udps et alliés, car c’est cette vision qui a convaincu le peuple congolais et la communauté internationale de l’opportunité d’un dialogue politique selon l’Accord Cadre d’Addis-Abeba et la Résolution 2277 du Conseil de sécurité de l’Onu. De l’évaluation des manifestations populaires du Rassemblement de l’opposition La Majorité Présidentielle Populaire, (MPP), en tant que membre signataire de l’ Acte d’engagement de Genval, le document politique fondateur du Rassemblement de l’Opposition politique congolaise, tient à manifester sa joie pour la mobilisation massive des Congolais à l’occasion des deux premières manifestations politiques de terrain organisées par la plus importante coalition des plateformes politiques congolaises qu’ est le Rassemblement. Elle rappelle, par exemple, l’accueil délirant et massif que les Congolais ont réservé le 27 juillet 2016 à Etienne Tshisekedi wa Mulumba, président du Conseil des Sages du Rassemblement, le grand succès du meeting politique populaire du 31 juillet 2016, organisé par le Rassemblement et animé par Etienne Tshisekedi wa Mulumba. » Ces deux manifestations populaires ont mobilisé des millions de Congolais qui ont exprimé leur soutien aussi bien à l’opposition politique congolaise unie qu’à ses revendications « , précise-t-on. La MPP dit avoir marqué, par sa présence massive et remarquée aux manifestations du Rassemblement, son attachement à l’esprit nouveau qui anime l’Opposition politique congolaise. Non au parti unique et à ses manifestations La MPP tient à rappeler à la mouvance au pouvoir, que les articles 7 et 193 de la Constitution interdisent formellement la reconstitution d’un parti unique, dont une des expressions les plus néfastes fut, à l’époque de Mobutu, la politisation des fonctionnaires et des militaires. Également, dénonce-t-elle la volonté de ladite mouvance de contourner l’art 220 de la Constitution, afin de prolonger le deuxième et dernier mandat de Joseph Kabila. Du combat du prisonnier politique Eugene Diomi Ndongala En effet, depuis avril 2012, La Majorité Présidentielle Populaire avait invité la classe politique congolaise à s’unir autour de l’autorité Etienne Tshisekedi, afin de constituer un bloc progressiste capable de recadrer la politique congolaise dans le sens de vraies aspirations du peuple assoiffé de liberté, de démocratie et qui, dans sa grande majorité, souhaite l’alternance et une véritable alternative politique, face à la mouvance de facto au pouvoir. Depuis janvier 2012, L’Hon. Eugène Diomi Ndongala, déjà à la tête d’une des 3 plateformes qui avaient soutenu Etienne Tshisekedi à l’élection Présidentielle, l’Union Sacrée pour l’Alternance, n’a cessé de revendiquer la victoire d’Etienne Tshisekedi à l’élection présidentielle ainsi que la vérité des urnes bafouée à la suite du hold-up électoral de 2011. Sa cohérence fut absolue, au point de refuser de siéger à l’Assemblée nationale, selon le mot d’ordre de Tshisekedi et selon sa conscience, malgré le vote massif des Kinois en sa faveur. Cela lui a créé des ennuis, ai point de se retrouver aujourd’hui en prison, condamné à 10 ans. Par LM