RDC : Le pays connaît une crise persistante à cause notamment des profs d'université qui se livrent à la flatterie, (Prof Mwendambali)

Samedi 7 novembre 2020 - 14:15
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D'après le directeur général de l'Observatoire de Surveillance de la Corruption et de l'Éthique Professionnelle (OSCEP), le pays baigne dans une crise persistante à cause de l'égoïsme de l'élite intellectuelle congolaise dont les professeurs d'université qui se distinguent par la tartuferie au lieu d'apporter des solutions idoines. 

Le professeur Saint Augustin Mwendambali l'a affirmé au sortir d'une audience lui accordée le vendredi 6 novembre 2020 par le Premier ministre.

"En tant que responsable des questions d'éthique de la République, il a fallu que nous puissions nous entretenir sur la crise actuelle que connaît notre pays. Nous ne sommes pas allés par quatre chemins. J'ai immédiatement démontré au Premier ministre que cette crise si elle persiste c'est liée d'abord à l'égo de l'intellectuel congolais. L'intellectuel congolais est trop égoïste en commençant par les professeurs d'université qui devraient régler ces genres de conflis qui apparaissent aujourd'hui mais ils préfèrent se livrer au jeu de flatterie", a-t-il indiqué. 

Pour lui, tant que l'intellectuel congolais ne rectifiera pas le tire, le pays sera toujours plongé dans la crise. D'où, la nécessité de mettre en avant les questions d'éthique au cœur de la gestion des affaires de l'État, a-t-il souligné.

"Je lui ai parlé d'un projet de document de contribution que j'ai envoyé au Président de la République. Aussi longtemps qu'on ne va pas mettre les questions d'éthique au centre de la gestion de la chose publique, aussi longtemps que nous continuerons avec les professeurs d'université qu'ils les deviennent parce qu'ils ont eu de l'argent, parce qu'ils font faire faire des thèses de doctorat par les mercenaires, aussi longtemps que l'elite intellectuelle ne se dégage pas de ce carcan qu'il l'avilit, nous irons de crise en crise", a fait savoir le directeur général de l'OSCEP. 

Les deux familles qui forment la coalition gouvernement sont en froid. La nomination et la prestation de serment des juges constitutionnels constituent la pierre d'achoppement. L'ordonnance prise par le chef de l'État nommant ces hauts magistrats est réputée inconstitutionnelle d'après le Front Commun pour le Congo (FCC). 

Cette situation de tension a poussé le chef de l'État a initié des consultations pour la création d'une union sacrée en vue de la refondation de l'action gouvernementale. Dans ce cadre, il est prévu, ce samedi, un tête-à-tête avec Moïse Katumbi, président de Ensemble pour la République. 

Merveil Molo