RDC : L'entérinement des membres de la CENI n'est pas la victoire d'un camp sur autre, mais plutôt celle de la démocratie (Thierry Monsenepwo)

Lundi 18 octobre 2021 - 14:56
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7SUR7

En République démocratique du Congo, les réactions ne cessent de tomber après l'entérinement de nouveaux animateurs de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) par l'assemblée nationale. 
 

La dernière en date est celle de Thierry Monsenepwo, président de la ligue des jeunes de la Convention des Congolais Unis (CCU), parti politique de Lambert Mende Omalanga. 

Dans un message transmis à 7SUR7.CD ce lundi 18 octobre 2021, Thierry Monsenepwo estime que l'entérinement de Denis Kadima et les autres membres de la Centrale Électorale, n'est pas la victoire d'un camp sur un autre. 

"Ce n’est pas la victoire d’un camp sur un autre mais plutôt celle de la démocratie. Car, on ne peut la décliner sans passer par la case des élections. Et, que sont ces élections sans une CENI convenablement articulée au niveau de sa structure dirigeante c’est-à-dire son bureau et sa plénière ? Il est vrai que le retard accumulé par des longues discussions enregistrées sur plusieurs mois au sein de la sous composante confession religieuse, associées à celles de certaines plate formes politiques, ont porté un doute sur la tenue de l’an électoral, 2023", a-t-il fait savoir. 

Dans la foulée, le président de la jeunesse du CCU affirme que l’opinion voyait déjà poindre à l’horizon un glissement qui serait de la responsabilité des églises catholique et protestante, qui ont refusé de se plier à la loi du nombre, car les 6 autres confessions ayant opéré un choix différent du leur.

"Heureusement que la commission paritaire de l’Assemblée Nationale a statué sur base des PV et rapports des confessions religieuses, d’une part, et ceux des groupes politiques pour finalement présenter à la plénière un travail qui a été adopté à l’unanimité. Une dextérité qui s’explique par la nécessité d’avancer et du déblocage du processus électoral pour éviter tout glissement des échéances électorales.
Une rapidité qui nous pousse à saluer les élus du peuple pour cet acte qui va permettre la suite rapide de la mise en place d’une CENI tant attendue. Certes, rien ne sert de revenir sur les incidents du samedi 16 octobre 2021 à l’Assemblée Nationale, qui mettent fin au statu quo observé depuis plusieurs mois
", renchérit-il.

Pour Thierry Monsenepwo, il faudrait inexorablement tourner le regard vers l’avenir. 

"Un avenir qui en appelle à encourager le président de la République, Son Excellence Félix Tshisekedi Tshilombo et le Gouvernement Sama, à faire leur part de travail pour relancer la machine électorale et permettre à ce nouveau Bureau d’accélérer la mise en œuvre des opérations pré-électorales, lesquelles permettront au peuple de se choisir librement ses futurs dirigeants dans le respect de la Constitution", indique Thierry Monsenepwo.

Par ailleurs, le président de la Ligue des Jeunes de la CCU souligne que toute tergiversation, qu’elle soit de la part des religieux ou des hommes politiques, fait le lit du retardement du processus électoral, et que ces acteurs politiques et religieux ne devraient pas continuellement prendre en otage un processus électoral, tant attendu par les électeurs, au nom de leurs intérêts personnels. 

"Dans le collectif général, il est impérieux que nous ayons à l’esprit, l’impératif de respecter les délais constitutionnels de convocation du processus électoral et de la tenue des scrutins. Toutefois, nous sommes rassurés du fait que par la bouche du porte-parole du Gouvernement Sama, ce dernier n’attendrait plus que l’installation du nouveau Bureau de la CENI pour mettre à sa disposition des moyens logistiques et Financiers pour commencer son travail et ainsi rattraper le temps perdu", a-t-il martelé.

Cependant, Thierry Monsenepwo dit lancer un appel pathétique à l’opposition et aux membres d'Ensemble de Katumbi, de prendre le train pendant qu’il est encore à la gare et de désigner très vite leurs délégués au bureau et la plenière de la CENI. 

"Car l’opinion note et enregistre, et au moment venu, elle va sanctionner les auteurs du blocage du processus, motivée par un jeu individuel et égocentrique", conclut Thierry Monsenepwo.

Pour rappel, l'entérinement de nouveaux membres de la CENI est contestée par certaines formations politiques et de la société civile. C'est le cas du Front Commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila Kabange, qui a appelé la population à se prendre en charge.

Jephté Kitsita