Dans une déclaration conjointe faite ce jeudi 21 octobre 2021 à Goma, les cadres de concertation provinciaux de la société civile du Tanganyika et du Grand Kivu (Nord, Sud Kivu et Maniema), exigent la démission ou la déchéance de Tommy Tambwe Ushindi Emmanuel à la tête du Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (P-DDRCS).
Cette structure citoyenne justifie sa position par le fait que le précité a connu une « participation active », dans les rébellions du RCD-Goma, Mouvement du 23 mars (M23) et bien d'autres, qui ont contribué à la déstabilisation de la partie Est du pays, et estime que sa démission à la tête du P-DDRCS donnera une chance à ce programme de produire des résultats « satisfaisants ».
« De part nos connaissances, monsieur Tommy Tambwe Ushindi a passé plus de 20 ans dans les laboratoires de rébellions et n'est jamais officiellement passé par un quelconque processus de démobilisation, désarmement et réinsertion sociale. La majorité de ses compagnons rebelles restent en Ouganda et au Rwanda. Sa nomination à la tête du P-DDRCS est perçue par plus d'une personne comme une insulte à la mémoire des victimes des atrocités et violences dans l'Est de la RDC et dont le sang continue à crier justice », lit-on dans cette déclaration.
Dans la foulée, les acteurs de la société civile dans ces 4 provinces demandent au président Félix Tshisekedi de contraindre Tommy Tambwe à la démission et à défaut, le destituer et nommer une autre personne n'ayant pas de lien avec les conflits qui écument l'Est de la République démocratique du Congo depuis des décennies.
Pour rappel, cette déclaration de la société civile est la première qui intervient depuis l'arrivee de Tommy Tambwe Ushindi à Goma depuis le 11 octobre dernier. Il séjourne dans l'Est du pays pour lancer les opérations du P-DDRCS.
Glody Murhabazi, à Goma