Politique

Après avoir échoué à maintes reprises à faire passer la pilule, la Majorité présidentielle (MP) revient avec l’ultime challenge d’un référendum constitutionnel. La mouture à soumettre au référendum est fin prête. Son bureau politique aurait déjà donné son quitus. Le projet sera déroulé à la session parlementaire ordinaire de septembre. Le dialogue devenant de plus en incertain, la Majorité a décidé de changer de fusil d’épaule. Dans la MP, l’on s’active tout en oubliant qu’en face de leur jusqu’auboutisme se dresse la pression populaire qui va dicter sa loi.

La Dynamique de l’opposition s’interroge sur le sens réel du rétablissement des relations diplomatiques entre la RD Congo et le Rwanda, à 127 jours de la fin du dernier mandat de M. Kabila. La reprise a été annoncée sans explication quand on sait qu’il n’y a pas longtemps, Kabila accusait le Rwanda d’attiser la guerre en RDC, pendant qu’au même moment, de sauvages tueries continuent d’endeuiller Beni au Nord Kivu et Tshimbulu, au Kasaï Central.

Annoncé en septembre 2015 par le président Joseph Kabila, le dialogue politique en RD CONGO est encore au point mort. Au jour le jour, les chances pour la tenue de cette rencontre politique s’amenuisent aussitôt que le chef de l’Etat avait invité les Congolais au dialogue, des obstacles se sont dressés sur Obstacles

L’enjeu principal de notre réflexion est  certainement  celui de la sauvegarde, sinon de la survie de la démocratie congolaise telle qu’elle est définie dans la Constitution du 18 février 2006.  Devant les difficultés observées en ce qui concerne le respect dû aux textes, la réalisation du jeu de l’alternance par les élections pluralistes, et même en ce qui concerne l’identification des partis politiques, on peut se poser la question  de savoir si notre Constitution pourra encore survivre.

Si pour le président Joseph Kabila, la publication du calendrier électoral dépend des opérations de révision du fichier électoral, Corneille Nangaa, président de la Céni, a un point de vue contraire. Selon lui, seul un consensus politique permettra à la Céni de rendre enfin public ce fameux calendrier. Nangaa tente de se démarquer de Kabila. Question de reprendre le contrôle d’un processus qui pourrait lui échapper.  

Etienne Tshisekedi, président national de l’UDPS, vient d’annuler les décisions portant nomination des membres de la «Commission Electorale Permanente» de son parti, pour non respect des textes. Un nouveau criterium vient d’être défini à cet effet, assorti d’un appel à candidatures. Ainsi, une nouvelle équipe dirigeante de la CEP serait mise en place à l’issue du processus de dépôt et de sélection des candidatures.

La température ne fait que monter dans l’univers politique congolais à quelques mois de la fin du deuxième et dernier mandat du Président Kabila. La dernière déclaration du Chef de l’Etat Congolais en Ouganda, décrétant que le processus électoral devrait être gelé jusqu’à la fin des opérations de révision du fichier électoral, soit au moins 16 mois, est l’étincelle qui a mis le feu aux poudres.

Après le massacre de Beni perpétré samedi dernier, Le gouvernement congolais décrète trois jours de deuil national sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo (RDC). Dans une déclaration lue dimanche, le porte-parole de l’exécutif national, Lambert Mende, indique que ce deuil débute lundi 15 août et se termine mercredi 17 août.

Le Mouvement de libération du Congo (MLC) condamne la marche de soutien au dialogue organisé, samedi 13 août, par le gouverneur de l’Equateur, Tony Bolamba. Pour Papy Ekate, secrétaire exécutif fédéral de ce parti d’opposition, cette manifestation n’est pas opportune, étant donné que la population de Mbandaka est plongée dans une insécurité. « Au lieu de se préoccuper des problèmes réels de ses administrés, abandonnés à leur triste sort, il appelle la population à soutenir le dialogue pour avoir des élections apaisées », déplore Papy Ekate.