Politique

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(KINSHASA)- Des commissaires spéciaux et leurs adjoints seront bientôt désignés pour administrer les nouvelles provinces à titre transitoire et exceptionnel. Ainsi, en a décidé le gouvernement lors de sa réunion de vendredi. L’exécutif dit s’être conforme à l’arrêt de la cour constitutionnelle qui lui a donné injonction de prendre des mesures transitoires exceptionnelles pour assurer la gestion de nouvelles provinces. Un projet d’ordonnance de nomination de nouveaux commissaires spéciaux a été examiné et approuvé par le conseil des ministres.

(GOMA)- Trente trois organisations de défense des droits de l’homme ont dénoncé le harcèlement et les menaces dont les leaders de G7 feraient l’objet de la part du pouvoir. Ils sont tout simplement victimes de la lettre adressée au chef de l’état, a affirmé Me Georges Kapiamba de l’Association pour l’accès à la justice. Les organisations signataires de la déclaration déplorent que la résidence de Christophe Lutundula ait été encerclée plusieurs heures par la police sans motif.

(LUBUMBASHI)- Des militants de l’Unafec de Kyungu et d’autres partis de l’opposition qui tentaient de manifester pour dire non au troisième mandat du président Kabila, ont été dispersés et deux ont été arrêtés à Lubumbashi, apprend-t-on des sources indépendantes. Des témoins ont fait état aussi de l’interpellation d’un journaliste et un cameraman d’une chaine de télévision locale qui couvraient l’événement.

(KINSHASA)- Après la démission annoncée tambour battant par le rapporteur Msr du sénat, Modeste Mutinga, le deuxième vice-président du bureau de la chambre haute du parlement, l’Arc, Mario Losembe a refusé de démissionner. Il s’est dit non concerner par la décision de son leader Olivier Kamitatu à laquelle d’ailleurs, il n’a jamais été associé.

(KINSHASA)- A peine rentré des Etats Unis, le radical opposant, Franck Diongo a loué le courage et la bravoure des principaux leaders du Groupe de 7. Il faut encourager les membres de G7, insuiste-t-il, qui ont accepté de laisser leurs postes pour dire non à la violation de la constitution et au troisième mandat du président Kabila. Le fondateur de la Dynamique Tshisekedi président a appelé les autres membres de la majorité présidentielle qui ont encore peur, à emboiter les pas au G7 pour se désolidariser du régime actuel.

(KINSHASA)- Cinq têtes couronnées de la majorité présidentielle sont montées vendredi au créneau pour dénoncer la démarche suicidaire et non fondée des membres de G7. Lambert Mende, Ramazani Shadari, Koko Nyangi, Pius Muabilu et Willy Makiashi ont répondu point par point aux propos de Mwando, Kamitatu et Lutundula. D’abord, la majorité considère que les acteurs de G7 formés à l’école de la subordination des intérêts nationaux aux intérêts étrangers, ont fait fausse route.

C’est une semaine folle que vit la RDC après la lettre du G7 contre Kabila. Les démissions se succèdent les unes après les autres dans les hautes sphères du pouvoir : gouvernement, sénat, assemblée nationale. Du jamais vu ! La dernière en date est hautement symbolique. C’est celle du MSR Dieudonné Bolengetenge Balea, ministre des Affaires foncières. L’homme qui eut le courage, le premier, de dire à Kabila en face à Kingakati qu’il fallait respecter la constitution. Il aurait été incompréhensible qu’il ne démissionnât pas. Sa démission vient donc de tomber ce vendredi 18 septembre 2015.

La scène politique rd-congolaise ressemble en ce moment à une véritable scène de crime. Faut « tuer » pour garder son poste au gouvernement. Où ne pas « tuer » pour rester dans les bonnes grâces de son mentor. L’heure des choix a donc sonné pour les ministres proches de 7 partis frondeurs de la MP. L’un d’eux vient de se prononcer. Selon un membre du cabinet, Bienvenu Liyota, ministre PDC de l’environnement vient de faire son choix : rester au gouvernement. Il vient, le premier, de commettre un parricide politique en désavouant l’autorité morale de son parti (Parti des Démocrates Chrétiens).

On en sait un peu plus sur les pourparlers entrepris dans deux villes européennes entre la délégation de Kabila et celle de Tshisekedi. Le président de l’UDPS a déjoué bel et bien le piège qui lui était tendu. Les délégués du pouvoir en place tenaient à l’entraîner dans une démarche non loin d’un glissement qu’ils chérissent tant, dans le but d’obtenir un autre bail en dehors de la Constitution en vigueur.