Sécurité

Le journaliste burundais Egide Mwemero de la radio publique africaine (RPA) est détenu depuis trois jours au cachot des services des renseignements des Forces armées de la RDC à Uvira (Sud-Kivu). Le secteur opérationnel Sokola 2 l’accuse de complicité avec «un réseau qui déstabiliserait Bujumbura, la capitale burundaise». Egide Mwemero a été arrêté lundi dernier alors qu’il travaillait avec deux journalistes congolais à la station de la radio Le messager du peuple dans la cité d’Uvira. 
Le commandant de la 3e zone de défense de l’armée congolaise, le général-major Léon Mushale, a appelé mercredi 14 octobre les militaires et policiers à protéger et défendre la population civile à Beni. Il a lancé cet appel au cours d’une parade militaire organisée deux jours après l’attaque contre deux villages du territoire Beni par des présumés rebelles. Une attaque qui a fait huit morts, selon la société civile.
L’ancien administrateur-adjoint du territoire d’Irumu (Ituri), Charles Bahemuka, accuse les militaires de la zone opérationnelle de l’avoir séquestré du 8 septembre dernier au 8 octobre dernier.
Ils sont une  centaine, ces Congolais et Congolaises dont des enfants qui vivent toujours en captivité dans les forêts d’Ombole depuis plus de deux semaines. Ils ont été enlevés dans les villages de Katirikwaze, Mabuo et les environs à environ 60 Km à l’Ouest de Vuyinga, plus de 30 km à l’Ouest de Butembo au Nord-Kivu (Est de RD Congo).
La République démocratique du Congo accueille, ces dernières semaines, des vagues de réfugiés qui fuient la guerre en Centrafrique. Selon un communiqué conjoint émanant du Haut commissariat aux réfugiés (HCR) et du Programme alimentaire mondial (PAM), plus de 2.000 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants, ont traversé la frontière en direction du Nord de la RDC en l’espace d’une semaine.
Au moins 8 civils ont été tués et plusieurs autres blessés lundi 12 octobre dans deux attaques simultanées à Mukoko et Tenambo, deux villages situés à plus ou moins 40 km au Nord-Est de la ville de Beni. Selon la société civile locale, ces attaques sont attribuées aux rebelles ougandais des ADF. D’après la même source, ce bilan est encore provisoire.
Les habitants de Muti-Kavumu accusent les militaires et les policiers de vols armés dans leur localité située dans le territoire de Kabare. Pour dénoncer l’insécurité qui prévaut dans cette partie du Sud-Kivu, la société civile a décrété une journée ville-morte, lundi 12 octobre.
Les violences urbaines tant redoutées à Kinshasa, et sécrétées par les ghettos de nos quartiers malfamés, sont l’œuvre des délinquants sans foi ni loi. Depuis des lustres où les opérations Kimia ont été mises en berne, c’est le retour en force des kulunas, ces marginaux qui jadis, étaient tellement traqués avec détermination par la Police provinciale au point qu’ils ont dû s’exiler vers les provinces limitrophes et les pays voisins.
La psychose a gagné, depuis deux jours, la population de la localité de Kamandi, en territoire de Lubero, à la suite de la présence des présumés rebelles FDLR dans cette contrée. Selon les sources de la société civile locale, certains habitants de Kamandi passent la nuit en brousse pour ne revenir dans leurs habitations que dans la journée. Les mêmes sources indiquent que ces présumés FDLR ont, depuis fin septembre dernier, fait trois incursions dans les villages situés aux environs du centre de Kamandi.
Le commandant du secteur opérationnel Grand Nord et des Operations Sokola 1, général de brigade Marcel Mbangu, appelle les militaires et policiers déployés à Beni à collaborer avec la population pour combattre l’insécurité dans ce territoire du Nord-Kivu. Cet officier des FARDC a lancé son appel au cours d’une parade spéciale, organisée lundi 12 octobre, dans la ville de Beni.