Politique

Le Secrétaire général prend note du lancement, le 1er septembre, du Dialogue National en République démocratique du Congo (RDC). Il reste convaincu que seul un dialogue politique inclusif ouvrira la voie à des élections pacifiques et crédibles, conformément à la résolution du Conseil de sécurité 2277 (2016).

Jeudi 1er septembre à la Cité de l'UA lors de la cérémonie d'ouverture du Dialogue politique, le facilitateur Edem Kodjo avait jeté un vrai pavé dans la marre en affirmant que la Majorité présidentielle (MP) avait signé un Accord secret avec l'UDPS à Paris à l'hôtel Raphaël. Félix Tshisekedi, haut cadre de l'UDPS, a nié l'existence de cet Accord politique. Il a tweeté le vendredi 2 septembre ceci: «s'il y a eu accord entre UDPS-PPRD, pourquoi on ne le montre pas et pourquoi l'UDPS ne l' applique pas? ».

Jolino Makelele, porte-parole de l'UNC, a démenti catégoriquement le vendredi 2 septembre les allégations de l'attaché de presse du président de l'UDPS, Augustin Kabuya, selon lesquelles les militants de son parti avaient attaqué le même jour le siège de l'UDPS à Bukavu. Attaque pour protester contre le fait que Vital Kamerhe président de l'UNC avait été éconduit chez Étienne Tshisekedi selon Augustin Kabuya. Jolino Makelele a balayé dans un communiqué ces allégations qu'il qualifie de «mensongères». Pour lui, le différend oppose l'UDPS et son bailleur.

L'Opposition Républicaine vient de suspendre sa participation au Dialogue politique. C'est Bofassa Djema qu'il a annoncé le vendredi 2 septembre sur les ondes de Top CONGO FM. Cette décision n'est pas une surprise car l'Opposition Républicaine avait déploré le caractère non inclusif du Dialogue lors des travaux du comité préparatoire. Elle avait dit qu'elle se réservait le droit de suspendre sa participation au cas toute l'Opposition ne serait pas représentait.

Dans un communiqué publié le jeudi 1er septembre, l'ambassade des États-Unis encourage les opposants qui ne participent pas au Dialogue à y prendre part. Pour les USA c'est la voie pour avoir un processus électoral crédible. Par ailleurs Oncle Sam encourage le gouvernement à poursuivre les mesures de détente politique.(Ci-dessous le communiqué). A l'occasion de l'ouverture du dialogue national

Selon Augustin Kabuya, chargé de communication de l'UDPS, le siège de son parti à Bukavu, situé en face de la mairie, a été attaqué par les militants de l'UNC. Dans le même communiqué rendu public le vendredi 2 septembre, Augustin Kabuya trouve la cause de cet acte dans le refus de Tshisekedi de rencontrer Kamerhe. Jeudi 1er septembre c'était autour du siège de l'UNC sur l'avenue Enseignement qui a été vandalisé par les militants du Rassemblement. L'intolérance politique vient de prendre des proportions inquiétantes en RDC. Ci-dessous le communiqué de l'UDPS.

Comme hantés par la peur du tribunal de l’histoire, les principaux intervenants à la cérémonie d’ouverture du dialogue, hier jeudi 1er septembre 2016 à la Cité de l’Union Africaine, ont fait une profession de foi: le respect de la Constitution dans tout ce qui va être débattu et décidé au cours de ce forum. Des millions de Congolaises et Congolais inquiets de voir cette loi fondamentale foulée aux pieds par des architectes du «glissement » veulent bien croire aux engagements des uns et des autres de cheminer dans la voie de la «constitutionnalité » mais attendent des actes.  

Comme annoncé à l’a clôture des travaux du comité préparatoire le samedi 27 août à Béatrice hôtel, le Dialogue politique a été ouvert hier jeudi 1er septembre à la Cité de l’Union Africaine par le facilitateur Edem Kojo.

Dans une correspondance adressée au gouverneur de la ville de Kinshasa, depuis hier jeudi 1er septembre 2016, les sociétaires du « Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement » annoncent une marche pacifique le 19 septembre prochain afin d’exiger la convocation du corps électoral en vue de l’organisation de l’élection présidentielle 2016.

Le train du dialogue a quitté la gare, hier jeudi à la cité de l’Union africaine. Mais, il s’est arrêté brusquement au prochain arrêt; le temps d’embarquer d’autres passagers pour continuer le voyage dont la destination est connue. Raison? Le facilitateur s’est donné trois jours, soit jusqu’au lundi prochain, pour convaincre les sceptiques, essentiellement le « Rassemblement». Edem Kodjo a promis, à la suite de Vital Kamerhe, de tout mettre en œuvre pour relever ce défi.