Etonnant mais vrai, ce qui s’est passé à la Cour suprême de justice dans le procès de l’UNC Jean Bertrand Ewanga. Des «Kuluna» du PPRD envoyé par le Sg volé n’est pas, Evariste Boshab et le minable, Deo Indulu, Vice-président de la ligue des jeunes du Parti présidentiel, ont paralysé le bon déroulement du procès qui a engendré un huis-clos.
Ces inciviques très bien identifiés ont débarqué à la CSJ avec calicots, drapeaux, T-shirts, effigies de Joseph Kabila scandant des slogans du genre «O tumboli Kabila o Tumboli peule» (Ndlr : Tu provoques Kabila, tu provoques le peuple). Ils ont semé la terreur à la Haute Cour jusque tard dans la nuit et aux dernières heures du procès Ewanga. Parmi ces dévoyés figuraient Ngodjima et chaleur, connus dans des sales coups du régime. Présente sur place, la police a fait fi de cette action terroriste en vue de sécuriser des juges, journalistes certaines personnalités dont des députés nationaux pro- de l’opposition. Martin Fayulu, Fabrice Puela, et Jolino Makelele, député de l’UNC ont failli laisser leurs peaux dans cet incident, du fait qu’ils étaient ciblés. Ces jeunes du PPRD ont même fait irruption dans la salle d’audience, dénommée prestigieusement Marcel Lihau, pour faire paniquer l’assistance. Un des jeunes a confié au bihebdomadaire qu’ils étaient dépêchés par Boshab et Déo Indulu pour perturber l’audience. Et de poursuivre : « Boshab nous a dit de régler des comptes à toute personne qui insulte Kabila. Comme la justice peine à condamner Ewanga, c’est la raison pour laquelle nous, jeunes du PPRD, voulons résoudre avec l’affaire Ewanga. Sa pièce de monnaie, c’est l’insulte proférée à notre chef, Joseph Kabila ». C’est encore une énième forfaiture de la part de Boshab, qui ne cesse de poursuivre avec ses démesures indignes de son rang, après que son livre sur la révision de la constitution a été boudé scientifique par des éminents constitutionalistes dont le Professeur Mbata. Boshab ferait mieux de laver son image déjà ternie au lieu d’entretenir une milice de son parti pour agresser physiquement les combattants de la liberté que le régime ne fait qu’emprisonner. Allez-y comprendre que le procès d’Ewanga du lundi 8 septembre était un véritable coup de théâtre à la Cour suprême de justice. Quant au procès, les juges de la Cour ont déclaré irrecevable l’exception d’inconstitutionnalité relative à l’infraction d’offense au chef de l’Etat, en se basant sur l’ordonnance illégale signée en 1963 par le Président Kasa-Vubu. Dans son arrêt après l’avis du ministère public, la Cour Constitutionnelle a motivé sa décision par le fait que l’exception jugée d’ordre public sous examen devrait être soulevée depuis la première audience par les avocats de la défense. Déçus par l’arrêt de la Cour, les avocats de la défense conduit par l’UNC Mayo Mambeke, n’ont pas eu droit à la parole pendant l’instruction qui s’était déroulé à huis-clos. Ils ont dit que les juges de la Cour constitutionnelle ont brûlé des étapes du débat en décrétant l’irrecevabilité sans donner l’assise juridique de l’infraction relative à l’offense au chef de l’Etat pour laquelle est poursuivi leur client. La prochaine audience n’a pas été fixée.