Le CDER rend public sa vision politique pour une vie meilleure en RDC

Vendredi 23 octobre 2015 - 11:34

Le peuple congolais mérite mieux. A ce sujet, le Courant des démocrates rénovateurs (CDER) vient de rendre public un ouvrage dans lequel il étale sa vision politique. L‘auteur du livre et président du CDER, Jean Lucien Busa estime que les congolais ont soif des conditions de vie meilleures, différentes de celles dans lesquelles ils vivent.

 

La République démocratique du Congo mérite d’être repensée. C’est ce qu’a affirmé le président du Courant des démocrates rénovateurs (CDER), Jean Lucien Busa. C’était au cours de la présentation officielle de la vision politique du CDER à Kinshasa. La salle Virunga de l’hôtel Memling a servi de cadre à la présentation de cette vision- programme du parti. Plusieurs personnalités politiques ont rehaussé de leur présence cette manifestation.

 

Cette vision politique est contenue dans un livre de 95 pages intitulé « Un grand peuple pour une grande nation ». Un ouvrage consacré à la vision politique du parti, déclinée en programme d’action. Le livre comprend cinq chapitres. Les matières développées forment les principales thématiques autour desquelles le CDER entend développer la RDC.

 

En écrivant ce livre, Jean Lucien Busa affiche une «véritable détermination pour placer la RDC sur l’orbite des Etats modernes et l’ambition de faire émerger le pays et le maintenir dans ce cercle ». Pour y parvenir, l’auteur estime qu’il faille briser ce qu’il qualifie de «paradoxe d’un pays parmi les mieux dotés en ressources naturelles avec des populations parmi les plus pauvres du monde ». Il est d’avis que cela suppose concomitamment de relever le défi d’accéder au niveau d’un Etat moderne, responsable, régulateur et juste, reposant sur les principes de la démocratie et de l’Etat de droit.

 

Dans le chapitre premier, l’auteur réfléchit sur l’Etat et les institutions de la République. « La conception actuelle de 1‘Etat ainsi que sa logique tournée vers la défense des intérêts égoïstes depuis l’accession du pays à 1‘indépendance ne s‘est pas démarquée de la logique d’exploitation en faveur de la métropole sous l‘empire de la colonisation. La logique du gain personnel, la démission de l‘Etat devant sa mission de régulation ont affaibli, voire laminé le pays. L’Etat agent économique, constructeur d‘infrastructures et producteur d‘externalités positives est devenu complice des intérêts privés et a perdu toute son orientation, son contenu et sa légitimité », écrit.

 

Du point de vue social, le CDER promet l’élimination de la faim et l’extrême pauvreté. Ces dix dernières années, écrit Jean Lucien Busa, le taux de croissance de l’économie congolaise est resté positif et montre que la richesse nationale s’est accrue d’année en année.

 

Cependant, constate-t-il, cette croissance n’est pas inclusive et ne profite pas à la majorité des congolais dont les conditions de vie se sont considérablement dégradées. La richesse nationale, enfonce-t-il, est accaparée par une minorité. Ce qui, selon l’auteur, accroît le fossé de plus en plus grand entre cette bourgeoisie compradore et la majorité des congolais.

 

Jean Lucien Busa pense que ces inégalités croissantes ont pour effet concret l’aggravation de la fracture sociale et mettent en exergue ta faillite de l’Etat dans sa fonction de redistributeur du revenu national et de garant de la solidarité nationale.

 

Le CDER se dit déterminé à mettre un terme définitif à cette logique économique orientée vers la satisfaction des intérêts financiers du groupe au pouvoir et de ses affidés oeuvrant dans la sphère économique privée qui, ensemble, s’approprient le produit de la croissance. Pour le CDER, la croissance actuelle n’est pas inclusive.

 

Abordant les finances publiques, l’ouvrage affirme que la mauvaise tenue de celles-ci est la cause principale des difficultés que le pays connaît pour assurer son développement. « L‘insuffisance des infrastructures économiques et sociales de base, les difficultés rencontrées par les agents publics de l‘Etat consécutives à leurs mauvaises conditions de vie, l’incapacité de l’Etat à répondre à ses obligations s’expliquent par le manque d’orthodoxie dans la gestion des finances publiques », affirme l’auteur. Le CDER croit qu’il faille mettre les finances publiques au service du développement contre la pratique des finances au service du pouvoir politique.

 

Par Olivier KAFORO