Politique

Dans une interview accordée dimanche 15 mai à Radio Okapi, le député Martin Fayulu affirme  qu’il a été empêché de « se mouvoir » pendant environ trois heures lors de son séjour à Bandundu-ville. La veille, son parti Engagement pour la citoyenneté et le développement (Ecidé) et les Forces novatrices pour l’unité et la solidarité (Fonus), deux partis d’opposition, accusaient les forces de sécurité d’avoir arrêté M. Fayulu et de l’avoir emmené vers une destination inconnue.
  Le Mouvement du peuple congolais pour la république considère que l’année 2016, c’est l’année où le peuple congolais goutera à l’alternance politique. Ainsi, le bureau politique de ce parti de l’opposition exige à la commission électorale nationale indépendante de publier, sans délai, le calendrier électoral. Un calendrier électoral qui doit se conformer au délai constitutionnel. L’année 2016 est un tournant décisif. L’opposant Jean Claude Vuemba s’est décidé de continuer à lutter pour accompagner le peuple congolais vers une nouvelle page d’histoire.
Visiblement blasé par la tournure que prend la vie politique en RDC, le député national Jean-Lucien Bussa, à la fois président du Courant des Démocrates et des Réformateurs (CDR) et Coordonnateur et porte-parole du Front des Démocrates (FDE), a déclaré devant une foule de ses partisans, réunis en matinée politique au centre interdiocesain le vendredi 13 mai, ceci: « Le peuple doit se servir de sa constitution pour protéger sa constitution».
Dans une déclaration à la presse, Gabriel Kyungu wa Kumwanza réitère son attachement à la loi fondamentale. Il plaide en faveur des élections dans les délais constitutionnels.   La Cour constitutionnelle a publié, le mercredi 11 mai, l’arrêt relatif au mandat du président Joseph Kabila conformément à l’article 70 de la Constitution.
  Pendant que le feu des projecteurs se focalisait sur le parquet de Lubumbashi dans l’affaire Moïse Katumbi, la Cour constitutionnelle, elle, l’a ramené à Kinshasa avec son interprétation de l’article 70 de la Constitution. Une interprétation qui permet à Joseph Kabila de rester au pouvoir au-delà de son mandat, si la présidentielle n’est pas organisée dans les délais.
Relativement réservé jusque-là sur la question du processus électoral en RDC, l’Elysée s’est ouvertement prononcé hier, jeudi 12 mai, pour une « préparation active et de bonne foi » des élections.   Selon la perception de la France, il est toujours possible d’organiser les élections dans le délai constitutionnel.
La France a appelé, hier jeudi 12 mai 2016, les autorités congolaises à préparer « de bonne foi » les élections au lendemain de cette décision autorisant Joseph Kabila à rester en fonction si la présidentielle prévue en 2016 n’a pas lieu. Pour elle, « la priorité doit aller à la préparation active et de bonne foi des élections, seule source de légitimité populaire », a déclaré le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Romain Nadal.
De plus en plus nombreux sont des congolais qui exigent aujourd’hui la réouverture de débats sur le procès intenté contre les suppliciés et qualifié d’être celui de la honte… Tout avait commencé au lendemain du coup d’Etat perpétré sans effusion de sang un certain 24 novembre 1965! Ce jour-là en effet, le Haut commandement de l’armée nationale congolaise, (ANC) chapeauté par le Colonel Mobutu, s’empare du pouvoir en écartant le président Joseph Kasa Vubu et en neutralisant toutes les institutions de la République issues des élections démocratiques organisées avant la
Saisie en interprétation de la Constitution par les députés de la majorité au pouvoir, la Cour constitutionnelle a tranché en faveur du pouvoir en place.
L’arrêt rendu, le mercredi 11 mai 2016, par la Cour constitutionnelle autorisant le chef de l’Etat à exercer les fonctions de président de la République au-delà du délai constitutionnel, n’a pas ébranlé la détermination des gouvernements américain et français. Si Washington appelle à prendre la bonne décision dans la tenue d’élections, Paris, plus tranchant, note que « la priorité doit aller à la préparation active et de bonne foi des élections, seule source de légitimité populaire ».