Dialogue national : la CIRGL et la SADC proposées pour accompagner Kodjo

Mardi 7 juin 2016 - 10:02
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Annoncé depuis novembre 2015, le dialogue inclusif placé sous la médiation de l’Union africaine qui a dépêché à Kinshasa, Edem Kodjo, l’ancien Premier ministre togolais comme facilitateur, a du plomb dans l’aile.

La Communauté internationale tente de relancer le dialogue politique qui piétine  en République Démocratique du Congo. Pour ce faire, l’Organisation des Nations unies(ONU), Union africaine (UA), l’Union Européenne (UE) et l’Organisation internationale de la Francophonie, ont de commun accord résolu de mettre en place un groupe
de soutien à la facilitation.

Dans leur communiqué publié hier lundi 6 juin 2016, ces quatre organisations internationales ont fait savoir que ce groupe de travail devra comprendre des représentants de la Conférence internationale sur la paix et le développement dans la région des Grands lacs ( CIRGL) et la Communauté de développement de l’Afrique Australe ( SADC).

Tout en réaffirmant leur soutien au facilitateur désigné par l’Union africaine, l’ancien Premier ministre togolais, Edem Kodjo, elles promettent de mobiliser l’expertise et les ressources requises pour maximiser les chances de réussite du dialogue.

Ces quatre organisations internationales insistent également sur l’impérieuse nécessité de la tenue d’un dialogue politique pour dégager un consensus pouvant permettre de baliser dans le respect de la Constitution, l’organisation des élections libres, démocratiques, transparentes et crédibles.

L’ONU, l’UE, l’UA et l’OIF exhortent les acteurs politiques congolais à se joindre au dialogue, et à apporter leur coopération au facilitateur, conformément à la résolution 2277 du Conseil de sécurité, et de s’abstenir de toute action de nature à accroitre la tension politique et à conduire à la violence. Au gouvernement, les quatre organisations de la Communauté internationale plaident pour la libération des prisonniers politiques et la promotion des droits et libertés fondamentales pour décrisper la situation politique, de manière à garantir le succès de ce dialogue voulu par le chef de l’Etat.

L’UDPS parle d’une avancée
Aussitôt après la publication du communiqué de 4 organisations de la
communauté internationale, la réaction de l’Union pour la Démocratie
et le Progrès social ne s’est pas fait attendre. Intervenant sur les
antennes de la radio Top Congo, Augustin Kabuya, un haut cadre de ce
parti phare de l’opposition, a salué la résolution de ces quatre
organisations qui, selon lui, répond à un des préalables de sa
formation politique.
Il a souligné que le président national de son parti, Etienne
Tshisekedi, n’a rien contre la personne d’Edem Kodjo, mais soutient la
mise en place d’un panel par  souci de transparence.
Augustin Kabuya a précisé que le lidder maximo, initiateur du
dialogue sous la médiation internationale, n’a nullement l’intention
de bloquer ce forum comme le laissent entendre certains caciques de la
Majorité.
Ce cadre de l’UDPS souscrit également à l’idée de la libération des
prisonniers politiques développée par les quatre organisations
précitées.
Pour l’Union pour la Démocratie et le progrès social, ce préalable
est une condition sine qua non pour permettre la réussite du dialogue
politique.
ERIC WEMBA