RDC- Accès à l’énergie en Afrique : OSISA place la problématique au centre de plusieurs aspirations aux droits et au bien-être des populations africaines

Mercredi 30 mars 2016 - 07:57
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A l’ouverture de l’atelier sur « l’accès à l’énergie en Afrique » mardi 29 mars 2016 à Kinshasa (RD Congo) prévu du 29 au 32 mars 2016 avec une quarantaine de participants congolais et africains, l’Organisation Open Society Initiative for Southern Africa (OSISA) a affirmé que « la problématique se trouve au centre de plusieurs aspirations aux droits et au bien-être des populations africaines ».

« En effet, comment parler de lutte contre les inégalités par l’éducation, si tous les enfants et jeunes en rentrant à la maison ne peuvent jouir de la luminosité nécessaire pour continuer leur instruction ? Comment parler d’amélioration des conditions de vie des femmes, alors qu’il est reconnu que le manque d’énergie électrique à pour conséquences directes de renforcer la pénibilité du travail de la femme, d’exposer les femmes à des risques sécuritaires majeurs, et d’affecte négativement leurs conditions de prise en charge sanitaires? », s’est interrogé son Directeur-pays, Nick Elebe.

Il s’est aussi demandé « comment parler de promotion et d’ouverture des espaces démocratiques, si par manque d’énergie électrique les populations n’ont pas accès à une information diversifiée à travers les médias? Comment parler de développement durable et d’amélioration des conditions de vie de la population si par manque d’énergies propres, produire coûte plus cher tant humainement, financièrement, qu’écologiquement? ».

Cette problématique justifiant son « intérêt de soutenir » le Centre national d’appui au développement et à la participation populaire (CENADEP), Nick Elebe a expliqué que l’Initiative pour une société ouverte en Afrique australe, mieux connue sous son appellation anglaise d’Open Society Initiative for Souihern Africa (OSISA), est une organisation de défense des droits humains œuvrant en Afrique australe.

Créée en 1997 et basée à Johannesburg en Afrique du Sud, OSISA travaille à « promouvoir et soutenir les idéaux, les valeurs et les pratiques d’une société ouverte ». Son mandat s’étend à dix pays d’Afrique australe que sont l’Angola, le Botswana, la République démocratique du Congo (RDC), le Lesotho, le Malawi, le Mozambique, la Namibie, le Swaziland, la Zambie et le Zimbabwe. OSISA fait partie du réseau mondial d’Open Society Foundations (OSF).

En RDC, OSISA collabore avec un large réseau de partenaires étatiques et non-étatiques, travaillant sur les questions des droits de l’homme, de la lutte contre l’impunité des crimes les plus graves et l’accès à là justice, le renforcement de la démocratie et la bonne’ gouvernance, l’accès à l’éducation et l’amélioration de la gouvernance des ressources naturelles.

Sa vision est de « promouvoir et soutenir les idéaux, les valeurs et les pratiques d’une société ouverte, dans le but d’établir des démocraties vibrantes et tolérantes en Afrique australe, dont les peuples, libérés des contraintes matérielles connaissent leurs droits, et responsabilités, et participent activement à toutes les sphères de la vie de leurs sociétés ». Cette approche consiste à regarder au-delà.de symptômes immédiats, afin de résoudre les problèmes plus profonds.

En République démocratique du Congo (RDC), les axes d’intervention touchent essentiellement à:
(1) Promouvoir et contribuer à la consolidation des institutions et mécanismes démocratiques;
(2) Soutenir la réforme judiciaire et la lutte contre l’impunité;
(3) Promouvoir les libertés fondamentales, la protection des droits de l’homme et des médias :
(4) Soutenir •le plaidoyer en faveur de la prestation de services de base de qualité, y compris l’éducation.
(5) Promouvoir la participation des citoyens à la gouvernance économique, la transparence dans la gestion des finances publiques et une gouvernance responsable dans le secteur des ressources naturelles;
(6) Promouvoir l’égalité des sexes, en particulier soutenir des causes qui font avancer les droits des femmes.

Reconnaissance du CENADEP à OSISA

Le Directeur général du CENADEP a, dans son allocution, salué le soutien financier d’OSISA et méthodologique sans lequel l’atelier n’aurait pas eu lieu.

« Notre implication sur la question de l’accès à l’énergie ne commence pas ce jour mais est un long combat que nous avons débuté dans le cadre de la Coalition des organisations de la Société civile pour le suivi de la réforme et de l’action publique (CORAP), une coalition des OSC pour le suivi des reformes et de l’action publique depuis belle lurette », a déclaré Danny Singoma.

Auparavant, Justin Mobomi, Coordonnateur du Projet, a indiqué dans son mot de bienvenue que cet atelier est destiné globalement à « contribuer  à l’amélioration de l’intervention des OSC de la Société civile » dans la région Afrique ».
« Spécifiquement, il vise à comprendre les enjeux ; identifier les points communs des problèmes au niveau régional dans le secteur de l’énergie et des actions communes à mener en synergie à court, moyen et long termes vis-à-vis des décideurs régionaux ; capitaliser les opportunités offertes par différentes initiatives internationales », a-t-il précisé.
Il a dit qu’il s’agit de réfléchir sur la problématique de l’accès à l’énergie en Afrique car, depuis une décennie, beaucoup de pays africains avec la croissance que l’on observe dans le continent, expriment l’ambition de devenir émergents ».

« Mais pour y arriver, il y a quelques conditions parmi lesquelles il y a l’accès à l’énergie. De ce côté là, beaucoup de pays africains spécialement ceux qui sont au Sud du Sahara, sauf l’Afrique du Sud, accusent un retard criant », a-t-il déploré.