Politique

Enfin, la vérité commence à sortir ! Le mémorandum des condamnés à mort dans le procès de l’assassinat constitue un vrai brûlot car il dévoile à la face des incohérences et des violations des principes élémentaires du droit dans le chef de l’arrêt rendu à cet effet. Tout d’abord, ces inculpés avaient été traduits devant « un tribunal d’exception créé pour la circonstance en violation de tous les instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme ». Lequel est prohibé par l’alinéa 5 de l’article 149 de la constitution en vigueur.

Les trois commissions de travail du Dialogue, à savoir « Elections », « Sécurisation » et « Confiance et Equité » devraient, sauf imprévu, présenter leurs rapports en plénière ce mardi 13 septembre 2016.

Le groupe de 7 partis politiques (le G7) salue le geste courageux des camarades de l’opposition qui ont choisi de participer au Dialogue et qui viennent de prendre la décision de suspendre leur participation pour ne pas cautionner les velléités de violation de notre constitution par la majorité au pouvoir. Nous les félicitons et nous leur demandons de rester fermes sur les exigences constitutionnelles qui sont aussi notre préoccupation.

La pomme de discorde par excellence. Voilà ce qu’est désormais la problématique de la séquence des élections aux travaux du dialogue. L’Opposition a suspendu sa participation à ces assises jusqu’à nouvel ordre. C’était hier, lundi 12 septembre 2016.  Après l’annonce de cette décision par Vital Kamerhe, le Co-modérateur et chef de file de cette composante à ces assises, elle a tenu une réunion d’urgence pour prendre, officiellement, une position sur cette question. Cette rencontre se serait terminée en queue de poisson.

Le facilitateur du dialogue en RDC, Edem Kodjo, a annoncé à la suite de la suspension de la participation de l’opposition au dialogue que des consultations avaient commencé pour permettre la reprise des travaux ce forum. « Le facilitateur Edem Kodjo informe l’opinion nationale et internationale que suite à cette suspension, des consultations ont déjà commencé entre les parties prenantes afin de créer les conditions propices pour les reprises des travaux des commissions thématiques », indique un communiqué de la facilitation publié lundi 12 septembre.

Le vice-gouverneur du Tanganyika, Ali Omari Bin Simukinje, rejette les accusations selon lesquelles les autorités de cette province auraient donné l’ordre interdisant l’atterrissage à Kalemie de l’avion commercial à bord duquel voyageaient le président en exercice de la coalition de l’opposition G7, Charles Mwando Nsimba, et sa délégation. Ali Omari indique que cet avion n’a pas été autorisé d’atterrir à cause des travaux qui étaient réalisés à l'aéroport.

Le député national Fabrice Puela fustige le non payement de quatre mois des rentes des retraités de la Société commerciale des transports et ports (SCTP), à Matadi. Lors d’une conférence de presse tenue samedi 10 septembre, dans le chef-lieu du Kongo Central, il a sollicité l’implication du gouvernement pour trouver une solution rapide à ce problème. «Les retraités ne sont plus payés depuis quatre mois alors qu’ils ne gagnent que 12 000 FC pour certains. On abandonne les vieillards à leur triste sort», a souligné Fabrice Puela.

Le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Evariste Boshab, a visité dimanche 11 septembre, la cité de Kasumbalesa (Haut-Katanga), après les tensions observées dans cette cité en fin de semaine. Des témoins indiquent que plusieurs personnes sont mortes vendredi 9 septembre, au cours des échauffourées qui ont opposé des policiers et des habitants de la cité de Kasumbalesa. La population protestait contre l’insécurité dans la cité. Accompagné du gouverneur de province, Evariste Boshab, a appelé la population au calme.

Le diplomate togolais est à l'oeuvre depuis que l'opposition a suspendu sa participation aux travaux du dialogue. Edem Kodjo joue réellement à la facilitation. Jusque tard la nuit, l'ancien secrétaire général de l'OUA tentait d'arracher un compromis entre les deux parties. Mais cependant, il a butté à l'intransigeance de l'opposition qui campe sur le choix de la présidentielle comme la priorité de tous les scrutins à organiser. Face à cette dure réalité, Kodjo et les membres du groupe de soutien ont promis de poursuivre les pourparlers avec les deux camps aujourd'hui.