Politique

La marche pacifique violemment dispersée par la police anti-émeute, quelques députés brutalisés par des sportifs en pleine séance, des coups de sifflet pour empêcher le déroulement de la plénière, avant de quitter la salle des congrès. La ville de Kinshasa a frôlé, hier lundi 12 janvier 2014, le feuilleton de Burkina Faso qui e conduit au changement brutal de son régime, alors que les députés nationaux Burkinabès tentaient de modifier la Constitution pour permettre à BIaise Compaoré de briguer un troisième mandat. Hier en effet, l’Assemblée nationale devait examiner et voter le projet de loi

Hier lundi 12 janvier 2015 Kinshasa a vécu l’une des journées les plus secouées politiquement en ce début d’année. La ville était à moitié paralysée car trouver un taxi pour se rendre notamment au centre-ville était un exploit. Retourner à son domicile était tout autant un casse-tête. Plusieurs kinois ont parcouru de longues distances à pied pour trouver un taxi pour les plus chanceux.

Un dispositif important des éléments de la PNC a pris d’assaut tôt le matin du dimanche 11 janvier, l’esplanade du boulevard Triomphal afin de disperser les militants de la plateforme, «Sauvons la Rd-Congo», un regroupement sociopolitique déterminée à barrer la route à la révision constitutionnelle et à la modification de la loi électorale pour permettre le « glissement » de mandats des députés nationaux et de Joseph Kabila. Ces hommes en uniforme, armés jusqu’aux dents dans leur tenue d’anti-émeute, ont empêché tout rassemblement dans cet espace.

Le président de l’UNC, Vital Kamerhe a failli laisser sa peau à la manif des opposants contre la loi Boshab qui a été débattue, hier lundi 12 janvier, à l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Les éléments de la police commis au siège de l’interfédéral de l’UNC pour empêcher les militants anti-révision d’assiéger l’hémicycle de Lingwala, ont tiré à bal réel sur Vital Kamerhe. Kudura Kasongo en a payé le prix à la place de VK. Quatre bals lui ont heurté avant qu’il ne soit cheminé à l’hôpital pour des soins. Selon des informations à notre possession la vie de Kudura Kasongo n’est pas en danger.

Surprenant pour des non habitués de la politique rd-congolaise ces deux dernières années, mais ceux qui suivent de près la position du double élu national du District de la Funa, dans la ville de Kinshasa pour le compte du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) savent que Francis Kalombo ne partage plus un certain nombre d’idée de sa famille politique.

Ca faisait longtemps que l’élu national du District de la Funa à Kinshasa sous la couleur du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), Francis Kalombo n’apparaissait devant les médias pour prendre position sur une actualité politique surtout de sa famille politique. Grand était l’étonnement de sa famille politique lorsqu’elle l’a être reçu à l’émission «Regards Sur», une émission produite par la chaîne de télévision «Congo Web» et présentée ce jour là par une des présentatrices vedettes de cette chaîne de télévision, Elysée Odia Ngindu.

Au cours d’un point de presse qu’il a animé, jeudi 8 janvier, en sa résidence à Lubumbashi, Jean-Claude Muyambo Kyassa (JCMK), président du parti Scode (Solidarité congolaise pour la démocratie et le développement) a mis en garde le pouvoir kabiliste qui tenterait, selon lui, d’utiliser les quatorze “lettres ouvertes” qu’il avait adressées jadis au gouverneur Moïse Katumbi sur la situation générale au Katanga. Selon lui, la mouvance kabiliste voudrait “exploiter” le contenu de ces correspondances pour “neutraliser” l’actuel gouverneur du Katanga.

Le président national de la SCODE, Jean-Claude Muyambo séjourne à Kinshasa pour implanter la SCODE et alliés comme il avait fait savoir à C-NEWS, dans nos précédentes éditions, quelques jours avant son arrivée à Kinshasa. Sur place, Muyambo a pris rendez-vous avec des opposants pour sceller un partenariat avec ces derniers. Un mariage solide est déjà en gestation avec l’UNC de Vital Kamerhe et le MLP de Franck Diongo. Muyambo suggère d’élargir le champ avec d’autres partis de l’opposition avant de regagner Lubum. A Kinshasa, Muyambo a participé à la manif des opposants contre la loi Boshab.

Loin de se faire expert des questions électorales, Delly Sessanga est trop attentif lorsque l’assemblée plénière aborde ce chapitre dont il a initié une proposition depuis 2012. Ce député national saisit l’opportunité pour dénoncer la mauvaise foi du régime de prétexter sur le recensement pour favoriser Kabila à se pérenniser au pouvoir. L’élu de Luiza voit dans la démarche de l’ONIP un esprit de tricherie ouvert pour le satisfecit d’une seule personne à savoir Joseph Kabila.

L’opposition parlementaire incontenable face aux dispositions sécuritaires. Plus rien ne sera comme avant en R-d Congo. L’opposition parlementaire est devenue organisée comme elle ne l’a jamais été. Elle a fait sa démonstration de force à la plénière d’hier, lundi 12 janvier, consacrée à l’examen du projet de loi électorale, qu’a présentée Boshab Evarsite.