Nord-Kivu : près de 50 écoles encore fermées à Beni

Lundi 15 septembre 2014 - 10:18

Alors que la rentrée scolaire 2014-2015 a eu lieu officiellement le 8 septembre dernier, environ cinquante écoles, dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu, n‟ont toujours pas encore ouvert leurs portes. Selon les informations recoupées, ces écoles se situent dans les zones postes ou/et en conflits. Il s‟agit principalement de Kamango, Ruwenzori et Mbau, dans le territoire de Beni. Ces écoles ont été soit détruites, soit endommagées lors des opérations militaires contre les rebelles ougandais de l‟ADF/Nalu. D‟autres encore restent occupées par les forces loyalistes. C‟est ce qu‟a indiqué le site de la radio onusienne à Kinshasa, sur base d‟un rapport reçu du Bureau de Coordination des Affaires humanitaires (Ocha). Selon une étude menée sur terrain par des ONG Norvegian Refugies Comittee (NRC), Adeco et EADEV, trente huit de ces écoles sont situées dans la zone de Kamango, sept dans le secteur de Ruwenzori et trois sur l‟axe Mbau- Mamundioma. Pour ces ONG, ces zones ont été des véritables champs des batailles entre les forces loyalistes et les rebelles ougandais de l‟ADF/Nalu lors des dernières opérations militaires. Impuissantes face aux crépitements de balles à outrance, et incapables de reconstituer un cadre idéal par leurs propres efforts, ces écoles lancent un S.O.S. pour une assistance humanitaire urgente pour la reprise des enseignements dans ces écoles, au risque de connaître une année blanche. Des parents dépouillés De l‟autre côté, un autre problème se pose. Pendant que l‟on réclame l‟ouverture des écoles, il y a la situation des parents qui n‟est guère enviable. Ils ont complètement dépouillés et ne savent à quel saint se vouer. Bien plus, la plupart vivent dans la pauvreté et n‟ont pas assez de moyens pour assurer le minimum requis pour la scolarité de leurs enfants. Ainsi, dans le souci de faire entendre leur voix auprès des plus hautes instances dirigeantes provinciales, mais aussi au niveau national, ils ont saisi l‟Administrateur du territoire auprès de qui, ils ont formulé leurs désidératas, à transmettre à qui de droit. Ce dernier a affirmé qu‟un rapport a été établi puis envoyé aux autorités provinciales sur cette situation. A ce stade, la population a fait savoir que les résultats attendus, devraient intervenir dans un bref délai, pour permettre, ne fut-ce qu‟à leurs enfants de retrouver le chemin de l‟école.